Après le projet AMP, c'est à Facebook de proposer son plugin Wordpress pour son initiative de lecture « accélérée » sur mobile : Instant articles. Une manière de permettre à ceux qui utilisent ce CMS de rejoindre facilement le camp du réseau social.
Récemment, le projet AMP (Accelerated Mobile Pages) s'est déployé de manière importante, notamment avec le soutien de Google (voir notre analyse). Afin de permettre une extension rapide de ce format, un partenariat avec Wordpress avait été annoncé, en complément de l'existence d'un premier plugin.
Facebook ne veut pas se laisser dépasser par AMP
Facebook, qui va ouvrir sa solution Instant articles à tous le mois prochain, ne veut pas être en reste. Dans la course qui l'oppose à Google, le réseau social ne veut pas passer à côté d'un acteur de poids comme Wordpress, qui est au cœur de nombreux blogs, mais aussi de sites de bien plus grande envergure avec son offre VIP (comme TechCrunch par exemple).
Ainsi, un plugin a aussi été mis en place pour Instant articles. Son code, publié sous licence GPL v2, est hébergé au sein d'un dépôt GitHub du compte d'Automattic (la société derrière Wordpress). Il sera bientôt disponible dans le Plugin directory. Il fonctionne aussi bien avec les sites hébergés sur votre propre serveur que pour ceux de l'offre hébergée de Wordpress.
Dans la pratique, une fois activé, le plugin ajoutera un flux de contenus Instant articles un peu comme c'est le cas pour un flux RSS. Si le gros du travail est automatisé, il faudra sans doute adapter un minimum le contenu afin que tout se passe bien et soit validé par Facebook pour une intégration. Outre la documentation déjà en place, des outils devraient permettre un debug en cas de problème.
Les éditeurs face à leurs choix
Reste maintenant à voir qui sautera le pas. Comme pour AMP, il faudra sans doute un petit temps d'adaptation, mais cette fois, les sites verront leur contenu aspiré par Facebook pour une diffusion au sein de sa plateforme, plutôt que sur leurs propres pages. Les revenus publicitaires, eux, restent à l'éditeur qui peut aussi choisir de les partager avec Facebook en utilisant la régie du réseau social.
Mais il n'est pas sûr que cette façon de faire convienne à tous, même si l'apport d'audience potentiel et le fait de ne pas se faire dépasser par la concurrence va sans doute motiver les plus gros acteurs, qui cherchent encore une bonne manière de gérer leur contenu et leur monétisation sur mobile.
La prochaine conférence de F8 de Facebook, qui se tiendra le mois prochain, sera sans doute l'occasion pour la société de gonfler les muscles et de montrer à quel point son approche est bénéfique pour tous. Reste à voir ce qu'il en est sur le long terme et à attendre la réplique du grand absent de ce débat, Apple, dont l'initiative News peine à s'étendre de manière mondiale.