Microsoft aurait envisagé d'acheter Slack pour 8 milliards de dollars

Il faut au moins ça pour résoudre les problèmes de Skype
Economie 2 min
Microsoft aurait envisagé d'acheter Slack pour 8 milliards de dollars
Crédits : Erik Khalitov/iStock

Skype a beau être une messagerie instantanée populaire, elle n'est pas pour autant dénuée de problèmes. Si bien que certains dirigeants de Microsoft auraient poussé l'idée en interne d'un rachat de Slack, afin de combler les lacunes des produits maison.

La semaine dernière, Slack profitait d'une mise à jour importante, ajoutant une gestion des appels audio aussi bien pour des échanges entre deux personnes qu'avec un groupe entier. Pour l'heure accessible en version bêta, cette fonctionnalité sera poussée vers l'ensemble des utilisateurs du service dans les semaines à venir. Notons que les appels de groupe sont réservés à la version payante du logiciel. 

Avec pareille mise à jour, Slack vient chasser sur le territoire de Skype et de Skype for Business, et cela ne plait pas forcément à Microsoft, dont les solutions sont sous le feu des critiques depuis fort longtemps, en particulier sur la synchronisation entre plusieurs appareils.

Huit milliards de dollars sur la table

Selon nos confrères de TechCrunch, habituellement bien renseignés sur ce genre de sujet, une partie de la direction de Microsoft aurait milité en faveur d'une tentative de rachat de Slack. Qi Lu, le vice-président exécutif chargé des applications et services, aurait mené la fronde et envisageait de mettre un chèque de 8 milliards de dollars sur la table afin de croquer ce concurrent devenu un peu trop gênant. 

La somme est très élevée en valeur absolue, mais aussi en comparaison de la dernière valorisation connue de l'entreprise. En avril 2015, lors de sa précédente levée de fonds, elle était ainsi estimée à 2,8 milliards de dollars. Qi Lu souhaitait donc s'assurer que la direction de Slack ne puisse que difficilement refuser cette offre. Toujours selon nos confrères, Satya Nadella et Bill Gates auraient fait barrage à la manœuvre, le second arguant qu'il serait plus opportun de faire évoluer Skype afin de le rendre meilleur que son concurrent. Une tâche qui s'annonce de longue haleine.

Slack n'aurait pas nécessairement accepté

Si l'on se fie aux déclarations de Stewart Butterfield (le PDG de Slack et cofondateur de Flickr) en mai 2015 lors de la Code Conference organisée par Re/code, Slack n'aurait pas forcément accepté l'argent de Microsoft. « Nous nous en sortons bien. Nous avons 300 millions de dollars à la banque et nous avons une croissance de 5 % par semaine depuis 70 semaines d'affilée. 98 % des gens qui ont payé pour Slack payent encore aujourd'hui. Nous n'aurons jamais une autre opportunité comme celle-là » déclarait-il alors.

Dans ces conditions, difficile de convaincre une entreprise pour qui tout fonctionne parfaitement de se faire absorber par plus gros. En n'amenant finalement pas son offre, Microsoft s'est peut-être évité un lourd revers, comme lors de sa tentative de rachat de SalesForce en mai 2015.

 

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