Activision, Disney, Electronic Arts, Wargaming : ces quatre éditeurs ont pour point commun d'avoir décidé de déserter les allées du Los Angeles Convention Center. Un choix souvent dicté par leur envie de communiquer avec les joueurs via des canaux plus directs.
Petit à petit, les grands éditeurs semblent prendre leurs distances avec l'E3. Si bien que le millésime 2016 de la grand-messe de l'industrie vidéoludique pourrait être bien plus pauvre que bon nombre de rendez-vous précédents. Pourtant, avec les débuts commerciaux des casques de réalité virtuelle et l'annonce attendue de la future NX de Nintendo, on pouvait espérer une belle moisson cette année.
Electronic Arts donne le « La »
La valse des défections a démarré fin janvier avec Electronic Arts. Le géant américain déclarait alors qu'il ne disposerait pas de stand au sein du salon, se contentant d'une simple présence dans les allées « business » du Los Angeles Convention Center pour parler affaires avec studios et distributeurs.
Par contre, l'éditeur tiendra sa propre manifestation le 12 juin à Londres et du 12 au 14 juin au Club Nokia, un centre de congrès littéralement à deux pas de celui où l'E3 se tiendra. À la différence du salon organisé par l'Entertainment Software Association (l'équivalent américain du SELL), celui d'EA sera ouvert au grand public et les joueurs auront donc l'occasion de mettre la main sur certains de ses prochains titres. Pas question par contre de toucher à la sacro-sainte conférence de presse de l'été, prévue pour le dimanche 12 juin à 22h, heure de Paris, et que nous ne manquerons pas de suivre comme chaque année.
Activision, Disney et Wargaming suivent le mouvement
Dans les semaines qui ont suivi, d'autres grands noms du jeu vidéo ont annoncé leur souhait de prendre leurs distances avec l'E3, à commencer par Activision. L'éditeur de Call of Duty souhaite ne mettre en avant que sa franchise phare (tant pis pour Destiny et Skylanders) et ses efforts pour la pousser dans le secteur du sport électronique. Pas de grand stand Activision donc cette année, mais seulement une présence, certainement chèrement négociée, sur les étals des fabricants de consoles.
Vous attendiez de voir le stand de Disney sur place ? C'est également raté. En l'absence d'un nouveau volet de Disney Infinity cette année (voir cette actualité), l'éditeur ne voit certainement pas pourquoi il dépenserait plusieurs centaines de milliers de dollars dans un stand. Officiellement, le motif est un peu plus sucré : « nous ferons plusieurs annonces directement à nos fans pendant l'été cette année », confie ainsi un représentant de la marque à nos confrères de VentureBeat.
Wargaming fait aussi l'impasse sur l'E3 cette année, estimant tout simplement que le salon n'est pas du tout adapté aux éditeurs de titres free-to-play. « D'un point de vue strictement commercial, l'E3 ne correspond tout simplement pas à nos objectifs. C'est un show qui est très centré sur les produits de détail, et en tant qu'entreprise publiant des titres free-to-play, nous avons réalisé que ce salon était peut-être très bien pour un tas d'autres éditeurs, mais pas pour nous », précise l'éditeur, toujours à VentureBeat.
Bethesda, à contre-courant
Il n'y a peut-être finalement que Bethesda pour suivre le chemin inverse. L'éditeur a tenu sa toute première conférence à l'occasion de l'E3 l'an dernier et compte bien remettre le couvert cette année. Il pourrait éventuellement profiter de tout l'espace qui vient de se libérer dans les halls du Convention Center pour s'étaler davantage que l'an passé, et ainsi marquer le coup à l'occasion du lancement de DOOM cette année.