Mozilla et Google travaillent sur une API capable de gérer de manière uniforme les différents appareils dédiés à la réalité virtuelle. Une manière d’inviter l’ensemble des entreprises concernées à unir leurs efforts autour d’un standard commun.
Les annonces sur la réalité virtuelle se multiplient, même si les appareils commercialement prêts n’arrivent que lentement. La question de son utilité ne se pose plus tant elle pourrait avoir des conséquences bénéfiques dans de multiples domaines, qu’il s’agisse de modélisation de maquettes, de médecine ou encore d’aide aux personnes handicapées. Avant que ne survienne une guerre des interfaces de programmation (API), notamment sur le web, Mozilla et Google veulent avoir leur mot à dire.
Un travail de longue haleine avec Google
Chez Mozilla, on indique ainsi que 2016 sera certainement une année charnière dans ce domaine. L’éditeur dévoile donc la première révision 1.0 de WebVR, une proposition dont il espère qu’elle deviendra un vrai standard. Mozilla annonce avoir travaillé en étroite collaboration avec Brandon Jones de chez Google, l’un des principaux développeurs de Chrome, travaillant également sur WebGL.
WebVR, pour Web Virtual Reality, se veut une couche égalisatrice et uniforme. Les technologies compatibles auront donc toutes les mêmes capacités. C’est bien évidemment l’effet recherché : que les développeurs web n’aient pas à apprendre les spécificités de chaque matériel pour ne pas s’enfermer par exemple dans des SDK (Software Developement Kit) particuliers. Le travail sur l’API n’est pas nouveau, mais l’arrivée de la version 1.0 finale permet de mettre en avant divers progrès.
Une API beaucoup plus complète
Par exemple, l’API a beau être uniforme, elle sait tirer parti des avantages spécifiques de divers périphériques. Elle permet également de faire la différence entre les position assises et debout, se veut utilisable aussi bien sur ordinateur fixe qu’en environnement mobile, prend en charge les contrôleurs offrant six degrés de liberté de mouvement (6DoF) et peut faire le lien entre divers environnements virtuels.
En outre, et c'est un point capital, les cinq principaux navigateurs gèreront cette technologie. C'est évidemment le cas pour Chrome et Firefox, mais Microsoft en fera de même avec Edge, Apple avec Safari et Opera avec son navigateur du même nom. Il n'y a pas de dates annoncées, simplement des promesses.
De simples versions expérimentales de Chrome pour l'instant
Pour autant, l’API n’est pas encore prête. Si les spécifications de la version 1.0 ont été proposées, elles vont devoir passer par une phase de test. Pour le moment, et bien que le travail soit mené par Mozilla, on ne peut tester l’interface qu’au travers de versions expérimentales de Chrome. L’arrivée dans les Nightlies de Firefox n’est prévue de son côté que vers le milieu de l’année.
Les développeurs s’intéressant à WebVR pourront se diriger vers les liens suivants :