Les PC Toshiba dans les magasins européens ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. Le constructeur japonais, qui surnage en plein scandale financier, vient en effet de confirmer l'arrêt de ses activités liées au marché PC en Europe.
Ces derniers temps, les nouvelles en provenance de chez Toshiba sont rarement bonnes. En juillet dernier une société d'expertise indépendante a révélé d'importantes irrégularités dans les comptes du fabricant depuis 2008. L'entreprise a en effet maquillé ses bilans afin de présenter des résultats en adéquation avec les prévisions et attentes des marchés. Une fraude dont le montant dépasse le milliard d'euros et a placé l'entreprise dans une position délicate, obligeant notamment une partie de son conseil d'administration à démissionner.
Une sortie du marché PC est envisagée depuis décembre
Les conséquences ne se sont pas limitées à quelques coupes au sommet de la hiérarchie. Toshiba, après avoir annoncé 4,2 milliards de dollars de pertes sur 2015 a confirmé l'exécution d'un plan de 6 800 suppressions de postes. La branche la plus touchée, nommé Lifestyle, s'occupait principalement de la vente d'ordinateurs de télévisions et d'appareils électroménagers est la première ciblée, avec le départ de 30 % de ses effectifs.
Déjà, le géant nippon faisait savoir qu'elle souhaitait se recentrer sur les machines dédiées aux entreprises et ne cibler les particuliers que sur certains marchés clés : le Japon et les États-Unis. Une disparition de Toshiba du marché européen des ordinateurs était donc alors étudiée. BFM Business de son côté relayait un rapprochement possible avec Vaio et Fujitsu pour les PC et avec Sharp (dont le mariage avec Foxconn bat de l'aile) pour l'électroménager.
Le vieux continent devient de l'histoire ancienne pour Toshiba
Pour ce qui est du marché européen, le couperet est tombé. La marque honorera ses commandes lors du premier trimestre, mais passé ce délai, plus rien ne sera assuré, expliquent nos confrères de The Register qui ont obtenu une confirmation officielle de la nouvelle.
En Europe, Toshiba était un acteur mineur sur le marché du PC, avec seulement 2,8 millions d'ordinateurs vendus en 2015, dans la zone EMEA (Europe, Moyen Orient et Afrique) soit une part de marché de 3,5 %. HP le leader du secteur affichait quant à lui une part de marché de 23,5 % tandis que les cinq plus gros vendeurs (HP, Lenovo, Dell, ASUS et Acer) représentent à eux seuls près des trois quarts des ventes, selon les données d'IDC.
Pour l'heure, Toshiba n'était pas en mesure de chiffrer avec précision le nombre de licenciements liés à cette sortie du marché européen. Une donnée qu'il conviendra de surveiller, puisqu'elle pourrait bien alourdir la charrette de 6 800 postes annoncée en décembre dernier.