Ubisoft démarche de nouveaux investisseurs pour contrer Vivendi

Argent trop cher
Economie 2 min
Ubisoft démarche de nouveaux investisseurs pour contrer Vivendi

Vivendi ayant fait passer son offensive à la vitesse supérieure en lançant une OPA sur Gameloft, Ubisoft se voit obligé de répliquer. Cette semaine, Yves Guillemot, le PDG de l'éditeur, a ainsi commencé à démarcher des investisseurs prêts à barrer la route de Vincent Bolloré.

Lors de la présentation de sa stratégie pour 2019 aux actionnaires d'Ubisoft, la direction du groupe a été très claire quant à ses intentions vis-à-vis de Vivendi. Yves Guillemot n'attend ainsi aucune synergie significative avec le géant français des médias et ne voit donc pas d'un très bon œil la tentative de prise de contrôle hostile qui se déroule en ce moment. 

À la recherche du chevalier blanc

Cette semaine, le dirigeant était en déplacement au Canada, notamment afin de serrer quelques mains dont celle de Justin Trudeau, l'actuel premier ministre du pays, dans les locaux d'Ubisoft Montréal. Mais ce n'est pas la seule rencontre qu'il a organisée pour l'occasion, affirme le quotidien national The Globe And Mail.

Yves Guillemot a surtout profité de sa venue à Montréal et alentours pour rencontrer des investisseurs potentiels, prêts à soutenir sa stratégie face à Vivendi. « Nous voulons augmenter le nombre d'actionnaires canadiens d'Ubisoft afin d'avoir un meilleur contrôle de notre capital », a-t-il ainsi assuré à nos confrères. Seulement, l'éditeur n'a pas énormément de temps devant lui pour construire un barrage efficace. 

Une course contre la montre

L'entrepreneur breton estime ainsi qu'il a besoin d'avoir au moins 50 % des votes de son côté pour bloquer toute offensive de Vivendi lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires en septembre. Il est prévu qu'un à deux nouveaux sièges soient ouverts au conseil d'administration de l'entreprise et Yves Guillemot ne voudrait pas que Vivendi parvienne à s'y inviter. 

Pour l'heure, l'ensemble de la famille du fondateur dispose de 16 % des droits de vote, tandis que les fonds Blackrock et Fidelity, qui rassemblent conjointement 15 % du capital assurent être du côté de la fratrie. De son côté, Vivendi dispose de 14,9 % du capital de l'éditeur soit environ 12 % de ses droits de vote, et continue de grimper semaine après semaine.

Gameloft, un premier revers pour Vivendi

Signalons enfin que si jusqu'ici l'offensive de Vivendi sur les deux entreprises fondées par les frères Guillemot se déroulait sans encombre, le plan de Vincent Bolloré a connu un premier couac. L'OPA lancée sur Gameloft ne semble en effet pas se passer comme prévu. 

Vivendi espérait en effet pouvoir racheter une bonne partie des actions de l'entreprise au prix de 6 euros l'unité, soit une prime d'environ 10 % par rapport au cours en vigueur la veille de l'offre. Le lendemain, le cours de Gameloft dépassait la barre des 7 euros, faisant ainsi perdre tout intérêt à la proposition du géant des médias.

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