Invité de la conférence Code/Media, le directeur général de Vevo a affirmé envisager le lancement d'une formule d'abonnement. Cela aux côtés d'une version gratuite financée par la publicité. L'hébergeur de vidéos musicales multiplie déjà ses sources de revenus via des partenariats.
Vevo veut diversifier ses revenus. C'est ce qu'a affirmé Erik Huggers, le directeur général du service de vidéos musicales en ligne, lors d'un entretien à Code/Media mercredi. « Nous croyons à un flot de revenus double entre publicité et abonnés payants » a-t-il expliqué. S'il refuse de détailler l'articulation entre les contenus gratuits et payants, il déclare qu'il faut capitaliser sur les bonnes performances publicitaires de l'entreprise et préparer l'avenir. « Nous ne pensons pas qu'un modèle uniquement publicitaire est tenable à long terme » appuie-t-il.
Pour rappel, Vevo est une coentreprise entre Universal Music Group et Warner Music, d'abord créé pour mieux monétiser les vidéos YouTube des deux majors. Elle a développé son propre service d'hébergement et de diffusion vidéo, notamment pour éviter une dépendance entière à Google. L'arrivée d'une formule payante sur son propre service poursuit donc cette direction, même s'il s'agit pour l'instant plus d'un plan que d'une annonce.
Le service a tout de même d'autres moyens de se financer. L'an dernier, il s'était associé à Plex pour y fournir ses clips. Pour mémoire, Plex est un logiciel qui permet d'organiser ses collections personnelles de musiques, films, séries et autres contenus, en les identifiant automatiquement via des bases de données en ligne. Depuis plusieurs mois, il permet à ses abonnés payants d'obtenir les clips des morceaux possédés en un clic. Il y a un an, plus de 140 000 vidéos étaient disponibles.
Comme l'indique Re/code, le service devra aussi évoluer sur son contenu, en développant des vidéos originales comme le documentaire Amy sur Amy Whinehouse. Pour le moment, l'entreprise vante 17 milliards de vidéos vues mensuelles, sûrement en grande majorité sur YouTube, qui a lancé sa propre offre payante (YouTube Red) fin octobre. Il reste donc à voir comment Vevo compte se différencier du mastodonte de Google et de ses contenus exclusifs.