Facebook lance deux nouveaux projets pour « connecter le monde » à Internet

Des spécifications et une carte
Internet 3 min
Facebook lance deux nouveaux projets pour « connecter le monde » à Internet
Crédits : Alexei Tacu/iStock/ThinkStock

Facebook poursuit ses efforts pour amener Internet partout dans le monde. Coup sur coup, le réseau social annonce deux nouvelles initiatives pour atteindre les populations difficiles d'accès. D'un côté, une carte précise des populations des pays peu connectés, de l'autre, un projet avec l'industrie des télécoms pour améliorer le déploiement des réseaux.

Facebook veut toujours connecter le monde, et s'en donne encore les moyens. Hier, le groupe a annoncé le Telecom Infra Project, une nouvelle initiative pour améliorer le déploiement d'Internet dans le monde. L'effort « réunit opérateurs, fournisseurs d'infrastructures, intégrateurs et autres entreprises technologiques pour collaborer sur le développement de nouvelles technologies et réimaginer les approches traditionnelles à la construction et au déploiement des infrastructures réseau » explique l'entreprise.

Selon Facebook, une entreprise ne peut pas entamer un tel chantier seule. Le TIP est inspiré de l'Open Compute Project, une mise en commun des solutions et bonnes pratiques pour la gestion de serveurs et datacenters, lancée en 2011 par le réseau social. Il y a quelques semaines, une partie des membres du TIP ont d'ailleurs rejoint la partie télécom de l'Open Compute Project. Le projet doit accélérer et réduire les coûts de déploiement de technologies telles que la 5G sur mobile.

« Pour amorcer le projet, des membres du TIP tels que Facebook, Intel et Nokia se sont engagés à fournir une suite initiale de designs de référence, tandis que d'autres membres comme les opérateurs Deutsche Telekom et SK Telecom aideront à définir et déployer cette technologie selon leurs besoins » détaille le groupe.

Deux projets sont déjà sur les rails

Les efforts des membres du TIP sont répartis dans trois domaines : accès, backhaul (collecte) et « cœur et gestion » du réseau. Deux projets pilotes sont d'ailleurs annoncés. Le premier, avec l'opérateur Globe aux Philippines, commence à connecter avec un réseau mobile un village local qui ne disposait pas d'Internet. Dans le second, l'opérateur EE prévoit de travailler au sein du TIP pour piloter une solution de couverture 4G « gérée par la communauté ». Elle doit connecter les zones reculées des highlands écossais.

Selon le réseau social, l'effort est bien lié à son initiative Internet.org, qui vise à connecter les milliards de personnes ne disposant pas encore d'Internet. Sa première incarnation est Free Basics, une sélection de services mobiles disponibles gratuitement, censés répondre à des besoins communs et donner envie de souscrire à un forfait Internet complet.

Disponible dans une trentaine de pays, Free Basics a rencontré une opposition extrêmement forte en Inde, où internautes et les autorités ont rejeté l'offre. Après une campagne médiatique intense, le régulateur des télécoms (la TRAI) a officiellement interdit ce type d'offre, estimant qu'il s'agissait d'une potentielle distorsion de concurrence.

Une carte pour mieux connaître la répartition des populations

Ce matin, le Connectivity Lab de Facebook a annoncé une autre initiative « ouverte », qui doit rendre le déploiement de réseaux plus efficace. Il s'agit d'une carte précise des populations dans les pays peu connectés. L'idée est d'avoir une vision claire des habitations à connecter pour y adapter une solution sans fil.

« Par exemple, des réseaux d'accès à courte portée comme des hotspots Wi-Fi conviennent pour des personnes proches entre elles, alors que les technologies cellulaires sont meilleures pour les régions où les gens sont éloignés, dans des logements isolés » détaille le groupe. Cette cartographie est également importante pour les réseaux de collecte qui doivent connecter les antennes.

Au lieu de seulement savoir combien d'habitants compte un département ou une région, Facebook souhaite donc savoir où ils vivent exactement. L'entreprise a utilisé une cartographie satellite des bâtiments, recoupée avec les chiffres de recensement, pour créer un jeu de données d'une précision de 5 mètres dans 20 pays.

« Plus de 99 % du territoire analysé ne contient pas de structure humaine, donc pose un problème aux algorithmes d'apprentissage qui doivent composer avec un jeu de données aussi déséquilibré » détaille le Connectivity Lab. Le défi technique est donc important, avec 21,6 millions de kilomètres carrés et 350 To d'images analysés. Les données finales doivent être rendues publiques à la fin de l'année.

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