Comme prévu, les laboratoires LIGO et Virgo annoncent avoir effectué « la première observation directe d'ondes gravitationnelles », mais aussi de « la fusion de deux trous noirs » qui se trouvaient à 1,3 milliard d'années-lumière. Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur cette annonce dans une prochaine actualité.
Dans sa théorie de la relativité générale, Albert Einstein a prédit l'existence d'ondes gravitationnelles modifiant légèrement l'espace-temps. Une conférence sur le sujet aura lieu d’ici une heure, et une question est sur toutes les lèvres : les chercheurs apporteront-ils la preuve de leur existence ?
Aujourd'hui, à partir de 16h15 se tiendra une importante conférence de presse pour la communauté scientifique. « Cent ans après qu'Einstein a prédit l'existence d'ondes gravitationnelles, des chercheurs des collaborations LIGO et VIRGO (dont le CNRS est membre fondateur) font le point sur la recherche de ces ondulations extrêmement ténues de l'espace-temps », explique le CNRS.
Si cette conférence est attendue de pied ferme par certains, c’est parce que des rumeurs laissent penser que les chercheurs pourraient annoncer qu’ils ont, pour la première fois, réussi à mesurer des ondes gravitationnelles dont l’existence a été prédite par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale, mais n’a pour le moment jamais été démontrée.
Mais qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ? Dans une vidéo, le CNES explique que « certains événements cosmiques comme l’engloutissement d’une étoile par un trou noir ou la fusion de deux trous noirs sont tellement intenses qu’ils déforment l’Univers, plus exactement ils émettent des ondes gravitationnelles qui courbent très légèrement la toile de l’espace-temps ».
Le Centre national d’études spatiales, comme le CNRS, s’intéresse de près aux ondes gravitationnelles et il a d’ailleurs lancé un satellite LISA Pathfinder. À l’intérieur se trouvent « deux masses d’or et de platine qui seront uniquement soumises à la gravitation et flotteront de manière contrôlée à l’intérieur de l’engin ». La distance entre les deux est mesurée par un laser qui fait un aller/retour. Si elles bougent l’une par rapport à l’autre, ça montrera l’existence d’ondes gravitationnelles. Mais c’est un défi technologique pour le CNES, car la variation attendue est « de l’ordre du milliardième de millimètre ». Le CNES se fera-t-il voler la vedette par l’annonce d’aujourd’hui ? Réponse dans un peu moins d’une heure.