Opera est actuellement dans un processus de simplification de son interface. La prochaine mouture 36 fusionnera par exemple Accès rapide et Actualités. L’interface sera par ailleurs améliorée sous Windows 10 et la synchronisation des informations sera plus fiable.
En dépit d’un marché des navigateurs alternatifs très largement dominé par Chrome et Firefox, Opera insiste et produit régulièrement de bonnes idées. La version 35, sortie la semaine dernière, revoyait par exemple entièrement sa gestion des téléchargements en proposant une interface très efficace, riche d’informations et de fonctions, et dont la concurrence pourrait tout à fait s’inspirer. L’équipe de développement souhaite visiblement poursuivre dans cette voie, en se concentrant sur le « pratique ».
Une nouvelle page de démarrage unifiée et personnalisable
La version 36 bêta, disponible depuis hier soir, présente ainsi une nouvelle page de démarrage. Plusieurs changements peuvent y être notés : on reste sur la présentation générale de l’Accès rapide (Speed dial), mais les catégories basculent à gauche et la section Actualités s’affiche par défaut en-dessous. L’idée est de présenter une vue de synthèse de tout ce que l’utilisateur pourrait vouloir sélectionner.
Qui dit section unifiée dit également nouveau panneau de paramétrage associé. L’utilisateur pourra donc y changer le thème (y compris pour n’en mettre aucun), désactiver l’affichage des actualités et même supprimer l’Accès rapide lui-même et le champ de recherche. Ces deux dernières ne pourront apparaître toutefois que si les options avancées ont été cochées dans les réglages du navigateur. L’éditeur note que cette révision devrait permettre aux aficionados de la sobriété de tout désactiver et donc d’avoir une page de lancement (ou de nouvel onglet) pratiquement vide.
Icônes revisitées et contrôles plus grand pour le mode tactile de Windows 10
Côté interface toujours, Opera 36 procède à plusieurs aménagements pour Windows 10. Par exemple, on peut désormais choisir si l’on veut laisser toute la zone titre et les onglets aux couleurs dictées par le système, ou si on veut les personnaliser avec une couleur choisie dans Opera. Le navigateur reconnait également quand il a été lancé via une manipulation tactile et adapte son interface en conséquence. Certains contrôles et menus sont donc agrandis pour être utilisés plus facilement.
On notera d’ailleurs, même si ce n’est pas clairement annoncé par Opera, que le style graphique de certaines icones évolue aussi pour Windows 10. Elles apparaissent comme plus fines et plus sobres, pour mieux coller au style du système.
Un menu pour les extensions trop nombreuses
Toujours sur la partie ergonomie, Opera 36 s’attaque également aux extensions quand un grand nombre en a été installé. Désormais, quand trop d’icônes sont présentes à droite de la barre d’adresses, une double flèche vers la droite permet d’afficher un panneau montrant toutes celles qui « dépassent ». Cela évite d’avoir à les faire défiler pour trouver celles que l’on cherche. Cet ajout ne sera évidemment utile que pour ceux qui utilisent de nombreuses extensions et qui aimeraient toutes les avoir sous la main.
Opera 36 renforce enfin sa synchronisation. Il aura fallu de nombreuses versions malheureusement pour que le navigateur revienne à ce qu’il savait faire dans les versions précédant le grand chambardement de la version 15 : Opera avait basculé sur le moteur de rendu Blink (le même que Chrome) et avait très largement élagué les fonctionnalités, au grand dam de bon nombre d’utilisateurs. Maintenant que la synchronisation peut s’occuper de tous les éléments (favoris, mots de passe, historique…), Opera en améliore la fiabilité et les performances, afin qu’elle soit plus rapidement prise en compte pour les autres appareils.
Ceux qui souhaitent récupérer cette bêta pourront le faire depuis le billet de blog de l’éditeur. Ce dernier note que les versions Linux 32 bits ont actuellement des soucis et préconise d’attendre que les liens soient mis à jour.