Le ministère de l’Écologie a inauguré hier son incubateur « Green Tech », destiné à accompagner 50 start-ups dans le développement de projets dédiés à la transition énergétique. Au programme : thermostat intelligent, géolocalisation des transports publics, détecteur de pesticides, etc.
Chacune des entreprises retenues suite à cet appel à projets pourra bénéficier « pour démarrer » de 150 000 euros. Le ministère de l’Écologie proposera également l’appui de son « réseau scientifique et technique » : Ademe, IGN, Météo-France... Autant d’institutions qui disposent de précieuses données, notamment cartographiques et météorologiques, auxquelles ces start-ups devraient donc avoir accès. « Les plus prometteuses d’entre elles » bénéficieront ensuite d’un second financement pouvant atteindre les 500 000 euros.
Sélectionnées par un jury présidé par la ministre Ségolène Royal, ces 50 start-ups devront proposer des solutions à 14 défis identifiés par le gouvernement dans les principaux secteurs de la transition écologique :
Économies d’énergie
- Compteur individuel de chauffage dans le logement collectif.
- Objet connecté et application liés aux compteurs intelligents (électricité et gaz) permettant la réduction de la facture énergétique des ménages.
- Numérisation de l’éclairage public.
Énergies renouvelables
- Application favorisant l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers.
Bâtiment
- Carnet numérique de suivi et d’entretien des bâtiments et logements qui centralise les différentes données : diagnostics, plans et travaux de performance énergétique.
Transports
- Application de recensement et de partage des services liés au véhicule électrique.
- Solution de géolocalisation en temps réel facilitant l’accès aux transports publics et privés aux citoyens, par territoire, prenant en compte l'état du trafic, la qualité de l’air...
Risques
- Système participatif d’alerte en cas de catastrophe naturelle (notamment inondations).
Économie circulaire
- Répertoire numérique des compositions des produits en vue de faciliter leur réutilisation ou leur recyclage.
- Calculateur individuel du volume de déchets pour l’optimisation de la collecte.
Santé et environnement
- Détecteur (reconnaissance et mesure) de pesticides dans les fruits et légumes.
- Calculateur individuel de qualité de l’eau, de l’air et du niveau sonore dans l’habitat et les espaces collectifs.
Biodiversité
- Annuaire numérique d’impact sur la biodiversité par territoire des aménagements publics et privés.
- La grande application de la biodiversité dans les territoires : inventaire, gestes écoresponsables...
Plusieurs de ces défis correspondent à des projets d’ores et déjà prévus par la récente loi de transition énergétique, à l’image du « carnet de santé numérique » des logements, qui sera obligatoire pour toutes les constructions neuves dont le permis de construire aura été déposé à compter du 1er janvier 2017 (voir notre article).
Certains remarqueront enfin que l’exécutif cherche à développer des solutions permettant d’optimiser les trajets en transports en commun alors que dans le même temps, il n’a toujours pas pris le décret d’application de l’article 4 de la loi Macron... Celui-ci impose pourtant la mise en Open Data, avant la mi-novembre 2015, des données détenues par les transporteurs et autres fournisseurs de services de mobilité de type Autolib ou Blablacar : horaires en temps réel, arrêts, accessibilité aux personnes handicapées, etc.