Chrome 48 était disponible depuis peu, Google propose désormais la bêta 49. La plupart des nouveautés sont orientées vers les développeurs web, mais quelques fonctionnalités ont été ajoutées pour les utilisateurs.
Chrome 48 ne s’est pas démarqué par une longue liste de nouveautés. Cette version était particulièrement orientée vers la sécurité avec pas moins de 37 failles corrigées et la suppression de certaines technologies obsolètes, telles que le RC4. La version 49 s’annonce plus substantielle avec nombre d’améliorations pensées pour simplifier le travail des développeurs web.
Les service workers pour finir les opérations dans les onglets fermés
L’une des principales est clairement l’arrivée de l’API Background Sync. Elle utilise les services workers pour terminer les synchronisations et certaines opérations même après que l’onglet a été fermé, volontairement ou par inadvertance. On trouve facilement des exemples, dont les envois de messages et autres contenus avant que le site n’ait terminé l’opération. Gmail, Outlook.com, ou encore Facebook préviennent ainsi que l’action n’est pas terminée et que fermer l’onglet pourrait faire perdre le message. La nouvelle API permet donc aux développeurs de prévoir ce cas de figure.
Chrome 49 veut également simplifier le travail des développeurs sur la partie CSS. Le navigateur ajoute le support des propriétés personnalisées qui permettent de définir des variables de propriétés sans passer par un framework externe. Ils peuvent donc utiliser la fonction var() pour référencer ces propriétés, quel que soit leur emplacement dans le document. Le développeur évite ainsi la fastidieuse opération de changer par exemple un code couleur partout où c’est nécessaire.
La compatibilité ECMAScript 2015 bondit de 64 à 91 %
La nouvelle version du navigateur propose également une très sérieuse mise à jour de la machine virtuelle JavaScript maison – V8 – pour améliorer sa compatibilité avec la norme ECMAScript 2015 (anciennement 6). Le score bondit ainsi de 64 à 91 %, Chrome 49 se permettant ainsi de dépasser les deux ténors dans ce domaine, à savoir Edge (83 %) et Firefox (85 %). Ce bond important débloque de nouvelles possibilités, comme décrites par Google dans son annonce.
Parmi les autres nouveautés pour les développeurs, on notera également la possibilité de contrôler la manière dont les polices se chargent sur un site (via CSS font-display), le support de l’API MediaRecorder qui permet l’enregistrement de l’audio et de la vidéo si l’utilisateur donne son accord, une meilleure protection des cookies sécurisés ou encore la possibilité d’interroger le navigateur pour savoir si l’utilisateur a demandé à réduire sa consommation de données, en vérifiant l’en-tête Save-Data.
Enfin du défilement doux dans les pages
Du côté des utilisateurs justement, il n’y aura pas grand-chose à se mettre sous la dent, excepté un ajout dont on pourrait dire que Google a décidément mis du temps à l’intégrer : les défilements doux. Cette fonctionnalité, qui existe par exemple sur Firefox depuis bien longtemps, permet de lisser le mouvement des pages quand, par exemple, on se sert de la molette pour monter ou descendre. Des extensions permettaient de le faire, mais il était temps que Chrome sache le faire de lui-même, d’autant que ce type de petit ajout participe pleinement à l’expérience utilisateur.
Comme toujours, s’agissant d’une bêta, il est possible de rencontrer des bugs plus ou moins sérieux, même si les plus importants sont censés être éliminés lors de la transition depuis les versions Canary. Ceux qui souhaitent récupérer cette mouture 49 pourront le faire depuis cette page. Si vous utilisez déjà le canal bêta, il suffira de redémarrer le navigateur.