IBM vient de publier ses résultats pour le quatrième trimestre 2015. Big Blue termine l'année dans de très bonnes conditions, ce malgré une légère baisse de ses revenus et un recul significatif de ses bénéfices.
Alors que Dell tente de finaliser l'acquisition d'EMC pour 67 milliards de dollars, IBM profite de ses derniers instants de tranquillité avant l'émergence d'un nouveau concurrent présent sur ses deux principaux secteurs d'activité : la vente de serveurs et la fourniture de services informatiques aux entreprises.
81 milliards et des poussières
Sur le dernier trimestre, IBM a réalisé un chiffre d'affaires de 22,1 milliards de dollars, en baisse de 9 % sur un an. Le bénéfice net s'établit quant à lui à 4,5 milliards de dollars, en recul de 19 % par rapport à l'an passé. Cette variation, IBM la justifie par la cession d'une partie de ses activités dans le domaine des serveurs d'entrée et de milieu de gamme (System X, iDataplex...) à Lenovo.
Sur l'ensemble de l'année, Big Blue s'en tire également plutôt bien avec un chiffre d'affaires de 81,7 milliards de dollars, en baisse de 12 % sur un an, ou de seulement 9 % si l'on exclut l'influence de la revente des activités serveur à Lenovo. Côté bénéfice, il est question de 13,4 milliards de dollars, une valeur en baisse de 15 %.
Un virage stratégique qui fonctionne
Dans son compte-rendu, IBM explique que ses « impératifs stratégiques », c'est-à-dire les revenus provenant du cloud et des « analytics » connaissent une croissance soutenue, de 10 % au dernier trimestre et de 17 % sur l'ensemble de l'année. En 2015, ces revenus ont représenté un total de 28,9 milliards de dollars, soit 35 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Une preuve que le virage entrepris il y a plusieurs années par le géant américain commence à sérieusement payer.
Pour ce qui est du Cloud, ses revenus ont augmenté de 43 % en un an pour s'établir à 10,2 milliards de dollars, dont 5,3 milliards proviennent d'abonnements récurrents, contre 3,5 milliards seulement l'an passé. Big Blue précise que ses ventes dans le domaine Mobile ont « triplé » pour atteindre environ 3 milliards de dollars, sans donner plus de précision sur les produits englobés dans cette catégorie.
Une dette encore conséquente, mais qui tend à se réduire
Le talon d'Achille d'IBM est sa dette, qui reste encore plutôt lourde, même pour une entreprise en aussi bonne santé. Fort heureusement, celle-ci tend à se réduire au fur et à mesure. Ainsi, IBM totalise 39,9 milliards d'euros d'emprunts, dont 27,2 milliards attribués à sa filiale Global Financing, et 12,7 milliards pour le reste de ses activités. C'est 800 millions de dollars de moins que l'an passé.
Les marchés financiers ont quant à eux accueilli avec une certaine froideur les annonces de Big Blue, en infligeant une baisse de 6,4 % au cours de l'action IBM, après la fermeture de la dernière séance. Cela valorise l'entreprise à environ 116 milliards de dollars.