Vivendi sort totalement du capital d'Activision Blizzard

Certains auraient préféré qu'ils sortent d'Ubisoft
Economie 2 min
Vivendi sort totalement du capital d'Activision Blizzard

Vivendi a annoncé avoir vendu l'ensemble des actions Activision Blizzard qu'il possédait encore, soit environ 5,7 % du capital. Une manœuvre qui était attendue et permet au géant des médias de faire gonfler sa trésorerie, pour mieux préparer sa prochaine acquisition ?

En juillet 2013, Vivendi doit faire face à de lourdes dettes arrivant à échéance quelques mois plus tard. Pour s'en libérer, l'entreprise tente d'abord (sans succès) de soutirer 5 milliards de dollars de dividendes à l'éditeur Activision Blizzard, dont il détient alors environ 61 % du capital. Trois semaines plus tard, Vivendi revendra 49 % des parts de la société, récoltant au passage 8,14 milliards de dollars

Après cette vente de grande envergure, Vivendi s'est délesté de 6 % du capital de l'éditeur, pour 850 millions de dollars supplémentaires en mai 2014. Depuis le groupe de Vincent Bolloré disposait de 5,7 % des parts d'Activision Blizzard et avait lancé une opération de couverture en juin 2015, visant à les vendre sous 18 mois. Cette opération vient justement d'avoir lieu, ce qui permet au géant français d'encaisser 1,1 milliard de dollars et de récupérer un dépôt en cash de 400 millions de dollars, qui viendront garnir sa trésorerie.

Non, ce n'est pas forcément le signe d'une OPA imminente sur Gameloft ou Ubisoft

Une théorie circule en ce moment sur plusieurs sites d'information, expliquant que cette vente « sent bon pour des OPA sur Gameloft et ensuite Ubisoft », pour reprendre les termes d'un analyste interrogé par Challenges. Il est vrai que Vivendi s'est lancé il y a plusieurs mois dans une offensive contre les deux éditeurs. Il détient ainsi aux dernières nouvelles de 28 % de Gameloft et d'environ 11,5 % d'Ubisoft. Dans le premier cas, il ne manque d'ailleurs pas grand-chose avant le franchissement du seuil des 30 %, synonyme d'obligation légale de lancer une OPA. 

Mais Vivendi disposait au 30 septembre 2015 de 8 milliards d'euros de liquidités disponibles. Une somme largement suffisante pour dévorer tout cru Gameloft, dont la valorisation est inférieure à 450 millions d'euros, et même Ubisoft dans la foulée, estimée à 2,7 milliards d'euros environ. Nul besoin donc pour le géant des médias de faire gonfler sa trésorerie s'il souhaitait se lancer dans telle opération.

Pourquoi pas Telecom Italia ?

Il y a par contre un autre gros morceau que Vincent Bolloré cherche à grignoter : Telecom Italia. Vivendi détient déjà 20 % de l'opérateur transalpin, et pourrait être tenté d'aller plus loin, afin de faire barrage à un certain Xavier Niel, lui aussi monté au capital de la société à hauteur de 15 % environ.

En supposant que Vivendi cherche à se porter acquéreur de Telecom Italia, au cours actuel, les 80 % restants de l'entreprise lui coûteraient au minimum 15 milliards d'euros. Dans pareil cas, le petit milliard qu'a rapporté la vente des dernières parts d'Activision Blizzard pourraient alors faire la différence, mais nous n'en aurons pas le cœur net avant plusieurs semaines.

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