C'est la fin de l'état de grâce pour GoPro. Le spécialiste des caméras d'action a annoncé hier des niveaux de vente bien plus bas que prévu, ce qui le pousse à devoir licencier 7 % de ses effectifs. Conséquence directe, l'action de la société a perdu un quart de sa valeur hier.
GoPro a annoncé hier ses résultats préliminaires pour le quatrième trimestre de 2015. L'entreprise y a déclaré un chiffre d'affaires de 435 millions de dollars, bien inférieur aux estimations présentées trois mois plus tôt : il était alors question de 500 à 550 millions de dollars de chiffres d'affaires.
Une centaine de postes supprimés
Cette estimation était déjà très basse, puisque les analystes prévoyaient plutôt des revenus de l'ordre de 700 millions de dollars. L'an dernier à la même époque, GoPro avait en effet réalisé un chiffre d'affaires de 633,9 millions de dollars, et Wall Street s'attendait donc à un minimum de croissance.
En attendant de présenter des résultats plus complets le 3 février prochain, GoPro a d'ores et déjà annoncé à ses investisseurs que des licenciements auront lieu dès ce trimestre. La société prévoit de se séparer d'approximativement 7 % de ses effectifs, soit environ 105 personnes. Un ajustement qui survient alors que l'entreprise a recruté plus de 530 personnes l'an dernier, faisant passer ses effectifs de 970 employés fin 2014 à plus de 1 500 fin 2015
Une correction sévère en bourse
L'ajustement, GoPro le sent surtout arriver sur les marchés boursiers. À Wall Street, l'action de l'entreprise a perdu presque 25 % de sa valeur après la clôture de la dernière séance. Sans tenir compte de cette baisse, elle avait déjà perdu près de 20 points depuis le début de l'année, c'est-à-dire en moins de deux semaines. Depuis début août 2015, la chute atteint même 76,5 %, toujours sans intégrer la dégringolade d'hier soir, et son profil ressemble dangereusement aux descentes que les sportifs de l'extrême aiment filmer avec leurs caméras.
La valorisation boursière de GoPro devrait donc franchir à la baisse aujourd'hui la barre des 2 milliards de dollars, pour venir se nicher autour de 1,5 milliard, en faisant ainsi une cible de choix pour un gros constructeur qui voudrait profiter de l'occasion pour se diversifier à peu de frais. Il y a six mois, il aurait dû débourser près de 9 milliards de dollars pour arriver à ses fins. Une aubaine.