Marc Schwartz nommé médiateur entre Google et les éditeurs de presse

Fruit du Mazars

C’est désormais officiel : Marc Schwartz, associé au sein du cabinet d’audit Mazars, vient d’être nommé médiateur pour résoudre le conflit opposant Google aux éditeurs de presse, et ce « en accord avec les parties ». Il lui reste désormais une quarantaine de jours pour arriver à mettre tout le monde d’accord...

marc schwartz linkedin

 

Mais qui est Marc Schwartz ? Après être passé par les bancs de l’IEP de Paris puis par ceux de l’ENA, Marc Schwartz intègre la Cour des Comptes. Au début des années 90, il travaille au ministère de l’Économie et des finances, avant de devenir en 1997 directeur de cabinet de Jacques Dondoux, Secrétaire d'État au Commerce extérieur. Il sera par la suite conseiller, notamment auprès de Dominique Strauss-Kahn.

 

Après avoir évolué au sein du Groupe France Télévisions à partir de 2000, Marc Schwartz créé une société de conseil en 2007, AS Consulting. En mai 2008, il fut chargé d’une « Mission de réflexion et de proposition sur l’acheminement des abonnements de presse », qui donna lieu à la remise d’un rapport (PDF), comme le pointe Ecrans. En septembre 2010, il rejoint Mazars en tant qu’associé en charge du pôle « Secteur public & Services ».

Moins d’un mois et demi pour trouver un accord

Comme l’ont annoncé vendredi en fin d’après-midi le ministère de la Culture et celui de l’Économie numérique, le travail conduit par Marc Schwartz « visera à faciliter la conclusion, d'ici la fin du mois de décembre, d’un accord sur un partage équitable de la ressource générée par l’utilisation des contenus éditoriaux des sites de presse, qui sont indexés et mis en valeur par les moteurs de recherche ». François Hollande avait en effet exposé son marché à Google fin octobre, lorsqu’il avait reçu Eric Schmidt, président exécutif de la firme de Mountain View. Le chef de l’État avait ainsi prévenu que si aucun accord n’était trouvé entre le géant de l’internet et les éditeurs de presse d’ici la fin de l'année, une loi pourrait être adoptée par les pouvoirs publics.

 

On notera d’ailleurs que si le communiqué de l’Élysée utilisait fin octobre le conditionnel (« une loi pourrait intervenir sur cette question »), celui de Bercy et de la Rue de Valois emploie désormais le futur : « En l'absence d'accord négocié, un projet de loi sera soumis au Parlement ».

Mission : impossible?

Même si la désignation de Marc Schwartz a été effectuée « en accord avec les parties », il n’en demeure pas moins que sa tâche reste complexe. L’on connaît déjà les attentes des éditeurs de presse, qui militent pour une taxation des moteurs de recherche et des agrégateurs d'actualités via la création d’un nouveau droit voisin. La position de Google semble cependant radicalement opposée : « Nous ne voulons pas payer pour des contenus que nous n’hébergeons pas », avait très clairement exposé Eric Schmidt, quelques jours après sa rencontre avec le président français. Le patron de Google indiquait toutefois qu’il s’attendait à ce qu’une « sorte d’accord » soit trouvé d’ici la fin de l’année. La firme de Mountain View laissait ainsi entendre qu’elle était prête à faire un geste. Restera à voir si celui-ci conviendra aux éditeurs de presse.  

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