« Trop de peau nue ou de connotation sexuelle ». Voilà le message que Facebook a adressé à Mette Gjerskov, une femme politique danoise. Son tort ? Avoir voulu poster une photo de la statue de la Petite Sirène de Copenhague.
« Je n’aurai jamais pensé que notre trésor national serait catégorisé au même niveau que la pédopornographie ou autre genre d’abomination » a ajouté Mette Gjerskov. Si Facebook a depuis rouvert les vannes, la principale intéressée a malgré tout retiré la photo de son blog pour des questions de droit d’auteur. Cette statue en bronze d’Edvard Eriksen est sous l’emprise du copyright jusqu’en 2029, soit 70 ans après la mort de son créateur (1959), alors qu’il s’agit l’une des œuvres les plus photographiées par les touristes de passage au Danemark...
Rappelons néanmoins que les actuelles règles internes au réseau social l’autorisent à supprimer « les photographies présentant des organes génitaux ou des fesses entièrement exposées ». Bon prince, Facebook admet toutefois « les photos de peintures, sculptures et autres œuvres d’art illustrant des personnages nus » tout comme « les photos de femmes qui défendent activement l’allaitement ou qui montrent les cicatrices postmastectomie de leur poitrine ». Cependant, dans les autres cas, « nous limitons ( …) certaines images de poitrines féminines si elles montrent le mamelon ». Bref, au regard de ces règles, il s’agirait d’un nouveau bug des dispositifs de détection.
Hier, ces outils de filtrage ont été épinglés en France suite à l’affaire de la vidéo de « viol » qui a circulé sur ses pages. La réaction du réseau a cette fois été plus en retrait. Aux personnes qui lui avaient signalé ce contenu, Facebook a répondu durant les premières heures : « nous avons examiné la vidéo que vous avez signalée pour nudité et avons déterminé qu’elle n’allait pas à l’encontre de nos standards de la communauté ». Selon les derniers éléments glanés par M6, toutefois, la victime aurait refusé de porter plainte, évoquant un acte sexuel consenti.