Orange : 350 millions d'euros d'amende pour pratiques anticoncurrentielles

Orange : 350 millions d’euros d’amende pour pratiques anticoncurrentielles

La vie change avec Orange

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Kevin Hottot

Publié dans

Droit

17/12/2015 7 minutes
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Orange : 350 millions d'euros d'amende pour pratiques anticoncurrentielles

Orange vient d'écoper d'une amende plutôt salée, émise par l'Autorité de la concurrence. Elle lui reproche d'avoir abusé de sa position dominante sur le marché des télécoms pour entreprise, une faute qui va lui coûter 350 millions d'euros.

L'autorité de la concurrence est des plus actives en cette fin d'année. Après s'être attaquée à une entente formée entre une vingtaine d'entreprises dans le domaine des transports express, elle s'est penchée sur le cas d'Orange sur le marché des télécoms pour entreprise, suite à une plainte déposée par Bouygues et SFR. Le premier a retiré sa plainte en 2014 suite à un accord conclu avec l'agrume, lui donnant droit à un versement de 300 millions d'euros.

Orange gardait jalousement les informations sur la boucle locale

Quatre griefs ont été retenus contre Orange par l'Autorité de la concurrence. Le premier concerne « la discrimination dans l'accès aux informations relatives à la gestion de la boucle locale ». L'opérateur donnait accès à ses filiales, notamment Orange Business Services à des informations plus complètes sur la boucle locale (ouverture de lignes, conditions d'éligibilité...) que celles fournies à la concurrence et ce dans des délais plus brefs.

Problème, Orange étant le détenteur de « plus de 99,99 % des paires de cuivre en France », il est le seul opérateur à détenir ces informations et il se doit donc de les mettre à disposition de la concurrence de la façon la plus neutre possible. Aux yeux de l'autorité, cette rétention d'informations a « affecté la relation commerciale des opérateurs tiers avec leurs clients, les faisant apparaitre moins réactifs et moins informés que l'opérateur historique, ce qui a vraisemblablement conduit à une régression de l'intensité concurrentielle dans le secteur ». Une pratique encore en vigueur à ce jour selon l'autorité de la concurrence.

Changez de mobile, pas d'opérateur

Orange s'est également fait épingler pour son programme « changer de mobile » ou PCM. Celui-ci permettait aux clients professionnels d'Orange de cumuler des points en fonction de leur ancienneté et de leur consommation, qui pouvaient être utilisés pour renouveler son mobile à tarif préférentiel. Seulement, jusqu'en 2010, ces points ne pouvaient être utilisés que dans le cas d'un réengagement de 12 ou 24 mois avec l'opérateur, freinant ainsi les volontés d'aller voir chez la concurrence.

Jusqu'ici, rien d'anormal, mais l'autorité estime que « ce programme de fidélisation a parfois pu être également utilisé par Orange de manière plus ciblée et intensifiée en fonction du contexte concurrentiel ». Cela s'est notamment produit en 2007 au moment où l'ARCEP faisait entrer en rigueur de nouvelles règles pour la portabilité des numéros mobiles.

Dans des documents que s'est procurée l'autorité, Orange explique qu'il prévoit « d'accentuer l’attractivité des offres de fidélisation, en proactif et en rétention avec un prix de vente en PCM inférieur au prix d'acquisition pour certains clients à forte valeur avec bonus ciblés ». Pour faire simple, cela s'appelle de la vente à perte et cette pratique strictement encadrée par la loi.

Cette infraction est d'ailleurs d'autant plus grave que l'opérateur s'était déjà fait épingler en 2009 pour les mêmes raisons dans la zone Antilles-Guyane et avait été condamné à 52,5 millions d'euros d'amende. À l'époque, l'amende avait déjà été majorée à cause de « la réitération, en raison d'infractions au droit de la concurrence similaires déjà commises par France Télécom ». Orange assure que cette pratique a été abandonnée courant 2010.

Les remises engageantes ne sont pas du goût des autorités

Troisième grief : « le renchérissement des coûts de sortie au travers de la mise en œuvre de remises fidélisantes ». L'autorité de la concurrence reproche à Orange d'avoir mis en place « un système particulièrement complexe de remises de fidélité » dont l'objectif était de réengager les clients.

Orange proposait ainsi des « remises privilège » qui étendaient de 12 à 36 mois la durée d'engagement initial de la clientèle, avec un renouvellement par tacite reconduction. Pour résilier dans ce cadre, le client doit le faire dans un délai d'un mois avant la dernière échéance de l'abonnement de chacune des lignes concernées. Dans le cas contraire, les pénalités équivalentes à la totalité des abonnements restants dus sont appliquées, de quoi refroidir toute envie d'aller voir ailleurs.

L'opérateur a également fait en sorte à l'aide de remises dites « de parc » que les entreprises signent un maximum de lignes chez lui. Au-delà de 100 lignes, Orange consentait des rabais importants qui incitaient les clients à ne pas diviser leur flotte de forfaits mobiles chez plusieurs fournisseurs.

Aux yeux de l'autorité, « l'ensemble de ces remises ont des effets cumulés qui se renforcent et se complètent. En particulier, l'Autorité a considéré que la remise privilège, seule ou couplée avec d'autres remises, entraînait un effet de « foisonnement » d'engagements, le client ignorant la date de fin d'engagement,  différente pour chacune de ses lignes, qui induit un risque de verrouillage indéfini du client ». Et ces pratiques ont encore lieu aujourd'hui ajoute l'autorité.

Il est interdit d'interdire

Dernier point, l'autorité de la concurrence s'est émue de la mise en place de remises sur les services VPN. Là encore, il est question de rabais en fonction de l'engagement du client sur la durée et ou la quantité, mais aussi à condition « qu'ils ne confient aucun raccordement de leurs sites aux opérateurs tiers ». Des clauses en vigueur jusqu'en juillet 2015 sur ses offres Equant IP VPN et Business VPN note l'autorité.

Les services de l'état ont vu rouge et affirment que « cette pratique consistant à mettre en place un mécanisme de rabais d'exclusivité est considérée comme restrictive de concurrence, tant au vu de sa capacité à lier les clients qu'au vu de sa capacité à évincer les concurrents ».

Des « pratiques graves » qui justifient une amende record

Dans ses conclusions, l'Autorité de la concurrence estime que « Les quatre pratiques incriminées ont constitué des obstacles significatifs et cumulatifs au changement d'opérateur et ont contribué à rigidifier un marché qui présentait déjà une fluidité réduite en raison de la réticence des entreprises à changer d'opérateur compte tenu de la complexité des processus de migration ». 

Si les pratiques concernées par cette enquête sont qualifiées de « graves » par l'autorité, cette dernière souligne que « le fait qu'Orange ait mis en œuvre ces pratiques de manière simultanée pendant près de 10 ans constitue un facteur aggravant, et ce d'autant plus qu'elle avait pleinement conscience de la portée de ses agissements », avant de préciser que sur les 15 dernières années, l'opérateur a déjà été sanctionné à sept reprises pour des faits similaires.

Malgré la coopération de l'entreprise lors de cette enquête, ainsi que la reconnaissance des faits qui lui sont reprochés, qui valent à Orange d'avoir une amende plus basse que prévu, les pouvoirs publics ont décidé de frapper fort. L'agrume est ainsi condamné à payer une amende de 350 millions d'euros, ce qui à ce jour est le montant le plus important jamais infligé par l'autorité de la concurrence à une entreprise individuelle.

C'est au tour d'Orange de s'engager

En plus du paiement de l'amende, Orange fait l'objet de plusieurs injonctions. Il lui est ainsi imposé sous un délai de 18 mois de mettre en place un dispositif permettant aux opérateurs tiers de disposer des mêmes informations qu'Orange et dans les mêmes délais sur la boucle locale. L'ARCEP est chargée de vérifier que cela sera bien le cas. 

L'agrume doit également revoir le mode de calcul de ses frais de résiliation liés à sa « remise privilège » au-delà de la durée d'engagement initiale, mettre fin aux remises d'exclusivité et faire cesser l'ensemble des pratiques fidélisantes qui lui ont été reprochées.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Orange gardait jalousement les informations sur la boucle locale

Changez de mobile, pas d'opérateur

Les remises engageantes ne sont pas du goût des autorités

Il est interdit d'interdire

Des « pratiques graves » qui justifient une amende record

C'est au tour d'Orange de s'engager

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Commentaires (32)


OK Bouygues en annulant sa plainte a touché 300 millions

la plainte de SFR restante a abouti à 350 millions d’amende



Mais l’amende c’est pour l’état ? ou pour SFR ?

quand le lis l’article j’ai l’impression que SFR ne touche rien !



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Logiquement et si je me trompe pas une amende c’est pour l’état.

C’est une punition.

Pour toi c’est les dommages et intérêts. C’est la réparation de ton préjudice, et que ça. Ça peut être moral, physique, financier etc. C’est en plus de l’amende.



Mettons que tu grilles un feu rouge et tu renverses quelqu’un qui a des séquelles.

Tu auras une amende pour la faute que tu as faites et tu devras des dommages et intérêts à la personne que tu as renversé

&nbsp;


Si c’est une amende, c’est pour l’état. SFR peut toucher des dommages et intérêts, mais ce n’est pas mentionné.


OK vous confirmez ce que je pensais

( je pense qu’il manque un truc… les dommages et interêts )





Une amende c’est pour l’état. Les dommages et intérêts c’est autre chose et il n’y en a pas forcement.



L’accord Orange-Bouygues a 300M€ c’est une transaction du type “retire ta plainte et prends ce cheque”


Ce qui est triste, c’est que même si c’est une amende record, l’amende est sans doute faible par rapport au gain qu’elle a permis.


Oui, SFR va sans doute demander une réparation des dommages.



Vu les tailles respectives sur les marchés pro, on peut estimer que ceux-ci seront largement supérieurs aux 300 millions versés à BoT.



A noter que de mémoire, Orange avec provisionné quelque chose comme 450 millions pour cette affaire.








JoePike a écrit :



OK vous confirmez ce que je pensais

( je pense qu’il manque un truc… les dommages et interêts )





Sur la base de la décision de justice qui vient d’être rendue SFR pourra faire valoir son droit à indemnité qui fera l’objet d’une autre décision.



Dans l’article il est fait mention “pour faire bref” à une pratique de revente à perte, je pense que c’est faux. Dans le droit concurrentiel français, cette pratique s’applique surtout à l’achat et revente de produits finis, et beaucoup plus difficile a démontrer sur des bundle dont le modèle economique inclus la vente de services. Ici il s’agirait plus de subvention croisée s’appuyant sur une position dominante, et donc un abus de cette dernière.



Orange parle clairement de prix de vente inférieur au cout d’acquisition dans ses docs. Je ne pense pas que la simplification en “vente a perte” soit usurpée


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Merci


… 672 millions d’amende pour certains transporteurs, 350 millions pour Orange, ma parole … c’est Noël en décembre pour l’Etat …! <img data-src=" />



Le problème c’est que non seulement les amendes en question sont loin d’être à la hauteur des gains réalisés en “fraudant”, mais qu’en plus c’est toujours l’Etat qui les encaisse et jamais les victimes de ces ententes … <img data-src=" />








Jeanprofite a écrit :



Ce qui est triste, c’est que même si c’est une amende record, l’amende est sans doute faible par rapport au gain qu’elle a permis.





Hélas, c’est souvent le cas en la matière.



L’Autorité aurait pu monter jusqu’à 10% du CA réalisé sur la période concernée (soit bien plus conséquente que ces petits 350 millions d’euros), mais elle n’en a rien fait.



C’est bien dommage, car cela ne dissuade en rien et l’entreprise n’hésitera pas à remettre le couvert en violant de nouveau les règles de concurrence.









js2082 a écrit :



Hélas, c’est souvent le cas en la matière.



L’Autorité aurait pu monter jusqu’à 10% du CA réalisé sur la période concernée (soit bien plus conséquente que ces petits 350 millions d’euros), mais elle n’en a rien fait.



C’est bien dommage, car cela ne dissuade en rien et l’entreprise n’hésitera pas à remettre le couvert en violant de nouveau les règles de concurrence.





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coket a écrit :



BoT.&nbsp;



l’abreviation 0_0



Bygtel ou Bytel c’est bouyguestel

BTel c’est British tel :)



l’un est bien plus gros que l’autre, l’autre fait du béton et de la télé..









spidy a écrit :



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Sachant qu’OBS abuse de sa position depuis 2007 (voire avant) et cela ayant duré jusqu’en 2015 (et perdure encore apparemment) et avec un CA de 6,3 milliards en 2014, l’amende aurait pu atteindre 3 à 4 milliards d’euros (voir plus).



&nbsp; Orange s’en tire à très bon compte, je trouve. (ce qui explique pourquoi ils ne font pas appel de la décision, l’appel ayant beaucoup de chances d’être plus couteux)



je peux me tromper, mais malgré la citation de vente en dessous du prix d’achat, je maintiens mes doutes sur la qualification de revente à perte (si la vente dudit terminal était liée à la vente d’accès) dans la decision de justice; la vente du terminal en dessous du prix est permise par la vente d’accès avec une offre de couplage commerciale ou de subvention croisée, ce qui est répréhensible dans le cas d’acteur en position dominante. (Ça vaut peut-être pas le coup d’ouvrir un débat, mais sur le plan juridique, la revente à perte est une pratique assez clairement définie, qui ne me semble pas s’appliquer ici, après je ne connais pas toutes les jurisprudences qui sont très importantes en droit concurrentiel, je peux me tromper, mais il y a souvent un abus de langage sur la notion de revente à perte)


C’est noël, c’est le moment des cadeaux.

Mais ceux de l’autorité de la concurrence ne font pas forcément plaisir <img data-src=" />


Mode théorie du complot ON

Le budget de l’état étant mal maitrisé, ce type d’action permet de pouvoir maquiller les comptes avant la fin de la période comptable concerné.&nbsp;

300M par ci, 350M par là… Ca permet à la fin de pouvoir gagner 0,1 point sur le déficite annoncé et de ne pas se faire taper sur les doigts par les instances Européennes

Mode théorie du complot OFF

&nbsp; &nbsp;

&nbsp;


Il y a INternet, et INternet by Orange.








fz49000 a écrit :



Le problème c’est que non seulement les amendes en question sont loin d’être à la hauteur des gains réalisés en “fraudant”, mais qu’en plus c’est toujours l’Etat qui les encaisse et jamais les victimes de ces ententes … <img data-src=" />





Les victimes peuvent demander des dommages et intérêts pour le préjudice estimé. Mais comme les principales victimes sont les concurrents d’Orange qui ne doivent pas sur ce plan et d’autres du même genre être irréprochables, je doute qu’ils portent plainte pour ne pas risquer plus gros.



350M d orange, 650 des transporteur, l’etat a son cadeau de noel ^^


Sachant que les entreprises sanctionnées sont dirigées par de grands amis de nos gouvernants, il y a très peu de chances pour que l’Etat y soit pour quoique ce soit.


Vu que l’État est actionnaire, il récupère ses dividendes pour Nowel <img data-src=" />








John Shaft a écrit :



Vu que l’État est actionnaire, il récupère ses dividendes pour Nowel <img data-src=" />







j’allais le dire

et entre l”état actionnaire qui paie 300 millions à l’amiable à Bouygues le privé en se mettant une amende à lui même de 350 millions il y a de quoi s’y perdre

peut-être est ce pour ça qu’il y a rumeur qu’Orange veut reprendre Bouygues ? pour récupérer à m’amiable ? pour payer les dommages à SFR et Colt ?

<img data-src=" />



demain c’est dredi



Orange n’a pas fait appel de cette décision (je n’en vois pas mention dans l’article).








John Shaft a écrit :



Vu que l’État est actionnaire, il récupère ses dividendes pour Nowel <img data-src=" />





C’est pour pouvoir rembourser les FAI à cause de Hadopi&nbsp;<img data-src=" />



Pas con <img data-src=" />


C’est bien pour ça que je glisse un “o” au milieu… comme sur tous les forum boursiers; ou EN, mais c’est moins parlant…








JoePike a écrit :



j’allais le dire

et entre l”état actionnaire qui paie 300 millions à l’amiable à Bouygues le privé en se mettant une amende à lui même de 350 millions il y a de quoi s’y perdre

peut-être est ce pour ça qu’il y a rumeur qu’Orange veut reprendre Bouygues ? pour récupérer à m’amiable ? pour payer les dommages à SFR et Colt ?

<img data-src=" />

demain c’est dredi





<img data-src=" /> Commence à devenir compliqué ces histoire !





John Shaft a écrit :



Pas con <img data-src=" />





S’pas faux <img data-src=" />



Et le pire c’est que pendant qu’Orange cueillait l’olive qu’il allait nous mettre à nous, heureux contribuables, ses employés se défenestraient!


« plus de 99,99 % des paires de cuivre en France »



décidément la vue baisse, je n’avais pas lu “cuivre” <img data-src=" />








js2082 a écrit :



Hélas, c’est souvent le cas en la matière.



L’Autorité aurait pu monter jusqu’à 10% du CA réalisé sur la période concernée (soit bien plus conséquente que ces petits 350 millions d’euros), mais elle n’en a rien fait.



C’est bien dommage, car cela ne dissuade en rien et l’entreprise n’hésitera pas à remettre le couvert en violant de nouveau les règles de concurrence.





nan mais a un moment faut que les gens, les internautes, les geeks, les consommateurs, se rendent comptent, et actent :

le monde n’est pas juste, et le sera jamais.



l’illégalité, l’illégularilité, est bien plus rentable, et le sera toujours, que son contraire légal et régulé :

qu’il s’agisse d’un gros groupe, pour la bonne image publique et afin de ne pas porter atteinte au fonctionnement économique Français, oui, une entreprise pourra se voir de conserver son gain bien plus gros qu’une amende.



Non, ca ne changera pas.

Non, Guéant ne remboursera pas pour les pots de vins liquide. Il aura deux ans de sursis, point barre.



Faut arreter de croire que le monde est juste, faut juste ouvrir les yeux, noter comment ca se passe, c’est toujours les connards qui gagnent, qui gagneront.



Ctait pas ici, sur NXI, ya deux ans, qu’une entreprise avait été accrochée pour un non respect de loi qui lui a valu une toute petite amende par rapport au gain?

et aujourd’hui Orange bénéficie du meme fonctionnement? Pourquoi ca n’a pas changé entre temps?



réponse simple, parce que ca ne changera pas, sinon ca aurait déjà changé.



C’etait ici meme que j’en ai pris conscience, quand un lecteur de NXI rapportait qu’une entreprise dans les énergies avait un budget d’amende pour éviter de payer un budget de régularisation bien supérieure.





Donc oui, payer des amendes, c’est rentable aux entreprises, et ca le sera toujours, la justice, la politique, et l’économie industrielle doivent maintenir un certain niveau de confort financier aux entreprises.



je pense que c’est juste pour éviter que les salariés trinquent, mais les dessous je les connais pas.



je vois juste que depuis des années c’est comme ca que ca marche, les entreprises raquent a peine, ya pas de raison que ca ait changé en 2020 ou 2030.



le monde restera injuste, les grands payés comme des grands, épicétou.

(ou prouvez moi le contraire, j’attends)