Darty a publié ses comptes pour le premier semestre de son exercice en cours. L'occasion idéale pour voir dans quel état de santé se trouve le marchand que la Fnac essaye de croquer depuis quelques semaines.
Depuis la fin du mois de septembre, la Fnac a fait plusieurs approches afin de racheter l'intégralité du capital de Darty. Après une première offre à 533 millions de livres (737 millions d'euros), le groupe l'a relevé en novembre pour qu'elle atteigne 558 millions de livres, ou 772 millions d'euros. Si la Fnac se porte suffisamment bien pour s'essayer à un rachat, jetons un œil à la santé financière de la cible du géant français.
Darty, un colosse à l'équilibre
La première bonne nouvelle, c'est que le chiffre d'affaires de Darty ne baisse pas. Il est même en hausse de 1,1 % (1,664 milliard d'euros) à surface égale par rapport à l'an dernier sur les six premiers mois de l'exercice de l'entreprise. Une hausse que Darty doit à ses performances dans l'hexagone où ses ventes ont gonflé de 2,9 % en un an, de quoi compenser la baisse de 5 % enregistrée au Benelux.
Le résultat opérationnel de l'enseigne est quant à lui stable, à 22 millions d'euros sur 6 mois, tout juste de quoi dégager un résultat net positif à hauteur de 1,9 million d'euros contre 800 000 euros l'an passé sur la même période. Il n'y a pas de quoi pavoiser, mais au moins Darty est à l'équilibre. Sur l'exercice précédent, le groupe avait ainsi enregistré un bénéfice net d'environ 13 millions d'euros, pour 3,5 milliards d'euros de revenus.
Du ménage côté dettes
Autre point positif, Darty tend à réduire sa dette. Au 31 octobre 2014, sa dette nette s'élevait ainsi à 287,2 millions d'euros, un an plus tard elle a fondu à 194,9 millions d'euros, de quoi présenter un profil plus attirant à un éventuel repreneur, et ça tombe plutôt bien. Toujours au chapitre des bonnes nouvelles, si l'an dernier Darty avait brûlé 102 millions de trésorerie entre mai et octobre, cette année le marchand est parvenu au contraire à dégager du cash, à hauteur de 29 millions d'euros.
S'attendant probablement à se faire racheter par la Fnac, le groupe n'a pas publié de prévisions pour la fin de l'année. Il promet par contre de refaire un point sur son activité le 18 février prochain, en attendant d'en apprendre davantage sur sa réponse à l'offre de son concurrent.
