Manuel Valls a repoussé ce matin l’idée de bloquer les accès Wi-Fi publics durant l’état d’urgence. Hors de question de bloquer de la même façon Tor, en France.
D’après Le Monde, ces propositions sont originairement issues d’une note confiée à la place Beauvau par la direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ). Elle synthétise les revendications des « policiers et gendarmes » en vue des deux futurs textes sécuritaires attendus pour janvier.
Seulement, devant Jean-Jacques Bourdin, le Premier ministre a apporté un sérieux démenti à ceux qui considéraient qu’on passerait de la note aux actes : « L’interdiction du Wi-FI public n’est pas une piste ». Manuel Valls a également soutenu ne pas avoir « entendu parler de cela ». Il s’est par ailleurs dit défavorable à l’interdiction du réseau Tor.
« Que la police regarde tous les aspects qui permettent de lutter contre le terrorisme , [j’y suis favorable], mais il faut prendre les décisions efficaces (…) car la seule chose qui compte c’est l’efficacité pour traquer les terroristes, arrêter ces messages de haine ». Il a enfin estimé que « les individus qui se radicalisent le font soit dans les mosquées salafistes, soit en prison, soit et surtout pour les plus jeunes d’entre eux, sur Internet ».
Dans un nouvel article, Le Monde a puisé d’autres propositions issues de cette fameuse note, toujours confidentielle. Il s’agirait également d’« obliger les cybercafés à la tenue d’un livre de visites ». Une suggestion qui pourrait, peu ou prou, être étendue aux taxiphones.