Airbnb vient de confirmer aux autorités financières américaines avoir levé 1,5 milliard de dollars lors d'un tour de table avec des investisseurs. Cette levée de fonds valoriserait le géant américain à plus de 25 milliards de dollars, alors qu'il ne réalise pas le moindre bénéfice.
En juin dernier, le Wall Street Journal dévoilait qu'Airbnb avait levé 1,5 milliard de dollars dans une levée de fonds organisée avec quelques fonds d'investissements. Parmi eux on retrouvait du joli monde dont Tiger Global Management qui avait notamment investi dans Zynga fin 2009, GGV Capital qui s'est invité chez Pandora, ou encore Alibaba, Square et SoundCloud.
Une confirmation qui tardait à venir
Si jusqu'ici, Airbnb n'avait pas confirmé officiellement la nouvelle, c'est désormais le cas. La jeune pousse a fait ses devoirs auprès de la SEC, l'organisme régulant les marchés financiers américains, en déclarant un investissement extérieur d'un montant de 1 499 937 904 dollars. Oui, la déclaration est aussi précise que cela. Le document ne confirme par contre, ni la valorisation finale de l'entreprise, ni l'identité des investisseurs.
Selon nos confrères, l'opération valorisait à l'époque Airbnb à hauteur de 25,5 milliards de dollars, ce qui en fait une des entreprises non cotées en bourse les plus chères au monde, derrière Xiaomi (45 milliards de dollars) et Uber qui caracole en tête au-dessus de la barre des 60 milliards.
Airbnb, une entreprise chère, mais déficitaire
Ces fonds, Airbnb compte les utiliser pour accélérer sa croissance, actuellement plus solide que prévue. La start-up table sur un chiffre d'affaires de 900 millions de dollars en 2015, contre 500 millions en 2014 et 210 millions un an plus tôt. Par contre, la société estime qu'elle affichera encore des pertes opérationnelles à hauteur de 150 millions de dollars.
Une ardoise qui sera rapidement effacée par cette nouvelle arrivée d'argent frais, qui se cumule aux 100 millions de dollars récoltés lors d'un autre tour de table il y a tout juste deux semaines. Prochaine étape pour l'entreprise, se mettre à l'abri avant qu'Expedia ne tente de la mettre hors d'état de nuire, suite au rachat de Homeway, l'un de ses plus gros concurrents, pour 3,9 milliards de dollars.