Signe des temps qui changent, Microsoft a annoncé hier soir la prise en charge de la distribution Linux Debian au sein de sa plateforme Azure. Les versions 7 et 8 du système libre peuvent donc être utilisées directement pour créer des machines virtuelles distantes.
Il existe de nombreuses distributions Linux, chacune ayant une orientation précise. Certaines sont davantage connues, notamment Ubuntu pour son orientation grand public, ou Fedora pour son inclusion perpétuelle des dernières nouveautés. Mais Debian fait figure de référence : particulièrement fiable, elle sert de fondation technique à un grand nombre d’autres distributions, à l'instar de SteamOS. Elle a souvent la préférence de ceux qui ne cherchent pas forcément une interface pensée pour l’utilisateur lambda et qui préfèrent se concentrer sur des versions stables des composants et logiciels.
Aussi, l’annonce de Microsoft risque d’en étonner plus d’un : la distribution Debian est maintenant prise en charge au sein d’Azure. C’est le cinquième système basé sur Linux à être ainsi supporté, après Ubuntu, CentOS, SUSE et plus récemment Red Hat. Il ne s’agit pas d’un geste de bonne volonté ou de prouver aux utilisateurs de Linux que Microsoft n’est pas le « diable » : cette annonce est purement commerciale. Elle répond à une demande concrète du marché, comme pour les autres distributions.
Dans la pratique, les entreprises intéressées pourront créer des machines virtuelles dans Azure utilisant les versions 7 et 8 de Debian, alias Wheezy et Jessie. Ces références apparaissent désormais dans l’interface de création des machines virtuelles, au même rang que les autres systèmes. Les deux moutures ont été préparées par la société Credativ, spécialisée dans les services et les produits open source. C’est elle qui continuera à travailler sur le support de Debian et agira comme agent de liaison avec la communauté. Ce qui signifie la collecte des problèmes et le travail d’intégration pour les futures moutures de Debian.