Le nouvel « incubateur de services numériques » de la Direction interministérielle du numérique devrait disposer d’une enveloppe budgétaire de 1,4 million d’euros au titre de l’année 2016. Cet engagement financier traduit la volonté du gouvernement de faire émerger des « start-ups d’État ».
Profondément remanié au mois de septembre, le Secrétariat général de modernisation de l’action publique (SGMAP) compte désormais une mission officiellement chargée de mettre sur pied ces fameuses start-ups d’État – avant que celles-ci ne soient confiées à d’autres administrations plus « traditionnelles ». L’idée ? Faire travailler de petites équipes (composées par exemple d’un chef de projet et de deux développeurs) sur un problème précis. Et ce dans un laps de temps relativement court, de l’ordre de quelques mois.
C’est ainsi qu’a vu le jour le simulateur « Mes-Aides », élaboré à partir du logiciel libre Open Fisca, ou bien encore le programme « Dites-le nous une fois ». Henri Verdier, le nouveau numéro un de la DINSIC, nous expliquait que cette méthode consistait à avoir rapidement de premiers utilisateurs, pour améliorer constamment le rendu final « autour d'usages réels », plutôt que d’attendre plusieurs mois (voire années) avant de proposer un outil perfectionné – les ratés de projets pharaoniques tels que Louvois étant manifestement restés dans beaucoup d’esprits...
En juin dernier, le gouvernement vantait les mérites des méthodes de développement agiles et annonçait qu’une « dizaine » de start-ups d’État seraient progressivement déployées d’ici 2017, « dans des domaines variés ». Les documents annexes au projet de loi de finances pour 2016 nous apprennent que l’exécutif a ainsi décidé d’allouer 1,4 million d’euros (en crédits de paiement) au nouvel incubateur de services numériques. Au regard des 200 000 euros pris auparavant sur le budget du SGMAP pour Mes-Aides, on peut imaginer que six ou sept projets pourraient être financés l’année prochaine.