Amazon dévoile un nouveau prototype pour son service de livraison par drone en moins de 30 minutes : Prime Air. Le look est différent et le revendeur donne quelques caractéristiques techniques intéressantes, dont la vitesse : plus de 90 km/h tout de même.
Il y a près de deux ans maintenant, Amazon dévoilait Prime Air, son service de livraison de colis par drone. Le revendeur expliquait alors que tout était prêt de son côté, mais qu'il attendait les autorisations de la part de la FAA (Federal Aviation Administration). Ce week-end, Amazon a publié une nouvelle vidéo de présentation de son service, avec Jeremy Clarkson (Top Gear) en vedette.
Une soute pour embarquer le colis à livrer
On remarque immédiatement qu'il s'agit d'un nouveau prototype avec un design bien différent, comprenant notamment un carénage plus imposant. Le colis à livrer n'a plus besoin d'être installé dans une boîte en plastique et prend simplement place dans un carton aux couleurs d'Amazon Prime Air. Il est alors chargé dans « la soute » du drone qui peut ensuite décoller des entrepôts pour aller le livrer à domicile, sur une cible installée au sol.
Comme avec le précédent prototype, le colis devra peser moins de 2,7 kg, pour un poids total du drone qui avoisine les 25 kg. Il sera capable de voler à une altitude de 400 pieds (122 mètres) au maximum et ce service permettra d'être livré en moins de 30 minutes, à condition d'être dans le rayon d'action du service évidemment. Amazon indique qu'il dispose de plus d'une douzaine de prototypes fabriqués par ses soins. D'ici le lancement officiel du service, le look et les caractéristiques techniques pourront donc évoluer.
Jusqu'à 90 km/h à une altitude maximum de 122 mètres
Dans sa vidéo de présentation, Amazon indique que son drone peut voler jusqu'à environ 90 km/h tout de même et qu'il dispose d'un logiciel de navigation capable de détecter et d'éviter automatiquement certains obstacles (comme une montgolfière dans la vidéo). Il reste néanmoins des cas plus problématiques comme une rencontre impromptue avec un oiseau ou tout simplement avec un autre drone. Un accident en l'air, à une vitesse de 90 km/h et avec une masse en charge de 25 kg, pourrait avoir de fâcheuses conséquences, surtout si cela se déroule au-dessus d'une zone habitée.
« La sécurité est notre priorité absolue et nos véhicules seront construits avec de multiples redondances » assure Amazon. Reste maintenant à en faire la démonstration et à convaincre la FAA avant de pouvoir passer de la théorie à la pratique, au moins aux États-Unis.
Afin de proposer le même genre de service en France, Amazon devrait demander l'autorisation au ministère de la Défense. Néanmoins, ce dernier avait déjà expliqué que « les garanties en matière de sécurité aérienne ne seraient par hypothèse pas suffisantes au regard notamment des conditions d'utilisation des aéronefs militaires et des aéronefs d'État qui peuvent être amenés à évoluer à basse altitude au titre des missions militaires ou de service public, d'assistance ou de sauvegarde des personnes qu'ils accomplissent ». En l'état actuelle des choses, il « ne pourrait que rendre un avis défavorable » si une telle demande devait être formulée.