Square Enix peut souffler, le lancement de son dernier bébé, Just Cause 3, s'est bien passé. S'il est encore un peu tôt pour revenir sur les performances du titre sur l'ensemble des PC de la planète, la presse a déjà rendu son verdict, et il est plutôt positif.
Sur le marché des jeux d'action/aventure en monde ouvert, on peut distinguer deux camps. Il y a celui des titres qui se prennent au sérieux comme Grand Theft Auto ou Assassin's Creed, et de l'autre on retrouve des défouloirs aux mécaniques de jeu fantaisistes, façon Saints Row. Si vous avez une préférence pour cette deuxième catégorie, Just Cause 3 a des arguments qui pourront vous séduire.
Bollywood dans ton PC (ou ta console)
Just Cause, pour ceux qui ne connaîtraient pas la franchise, est un énorme bac à sable dans lequel on incarne Rico, un espion totalement « Badass » croisé entre un héros de Bollywood et un rêve mouillé de Michael Bay. Rico est capable de manipuler toute sorte d'armes y compris les plus lourdes, de lancer un grappin au sommet d'une tour pour y grimper, d'enchainer sur une descente en wingsuit pour se poser sur un avion de chasse qui volait en rase-mottes, prendre le contrôle de l'appareil en vol en tuant le pilote, balancer une dizaine de missiles sur son prochain, s'éjecter en s'arrangeant pour que l'avion tombe sur des méchants, et se poser au sol sans une égratignure. Et là vous n'avez joué que deux minutes.
Le scénario de Just Cause 3 est au diapason avec les possibilités offertes par les mécaniques de jeu. Par-là, nous voulons dire qu'il est assez peu sérieux et surtout qu'il est suffisamment peu contraignant pour nous laisser faire ce que l'on souhaite sur l'immense terrain de jeu proposé par Square Enix. Après avoir quitté votre agence d'espionnage en espérant prendre une retraite paisible dans la république bananière de votre enfance, vous découvrez que le dictateur du coin a mis l'île à feu et à sang pour s'assurer du contrôle d'une ressource minière rare.
Techniquement satisfaisant, à quelques incohérences près
L'un des principaux atouts vantés par Square Enix au sujet de Just Cause 3 concernait son moteur physique, capable de gérer la destruction de nombreux éléments du décor. Cependant, ses possibilités sont assez inégales. S'il est tout à fait envisageable de faire exploser un pont long de plusieurs centaines de mètres dans un énorme fracas, quelques confrères notent qu'un bête muret planté sur le bord de la route, lui, résistera à tout votre stock de C4 sans broncher. Une limitation peut-être due aux capacités techniques de certaines plateformes de jeu.
Esthétiquement, Just Cause 3 est très réussi, et si la situation n'était pas aussi mouvementée, on s'imaginerait bien passer quelques jours en vacances dans l'île où est planté le décor du jeu. Mais techniquement parlant tout n'est pas rose. Les espaces à l'extérieur des villes sont ainsi très bien réalisés, mais une fois en milieu urbain, les textures baveuses des bâtiments dénotent avec le reste.
Enfin, les joueurs à la recherche d'un jeu capable de leur donner du fil à retordre devront passer leur chemin. La difficulté du jeu est en effet assez faiblarde et ce n'est pas l'intelligence très artificielle des ennemis qui permet de rehausser le niveau. Quoi qu'il en soit, sachez que Just Cause 3 est disponible dès aujourd'hui sur PC, PS4 et Xbox One, à partir de 45 € en fonction de votre plateforme de prédilection. Mais avant de passer commande, n'hésitez pas à vous forger un avis grâce aux tests de nos confrères :
En français :
- Gamekult (C'est 7 !)
- Jeuxvideo.com (14/20)
- PS4france (8/10)
En anglais :
- Destructoid (8/10)
- Eurogamer (non noté)
- Gameinformer (8/10)
- Gamespot (8/10)
- IGN (8/10)
- Kotaku (Not yet)
- PC Gamer (67/100)
- PCGamesN (8/10)
- Polygon (8/10)
- Rock, Paper, Shotgun (non noté)