La Commission européenne vient de rendre son verdict au sujet de l'acquisition de Rue du Commerce par le groupe Carrefour. Il est positif, et l'institution ne fera pas obstacle à la transaction, qui peut donc suivre son cours.
À la fin du mois d'août dernier, Carrefour avait annoncé être entré en négociations exclusives avec la société Altarea Cogedim afin de lui racheter la totalité du capital de Rue du commerce, et donc de sa filiale Top Achat par la même occasion. Si le montant de la transaction n'avait pas été évoqué à l'époque, il se murmure qu'il gravite autour de 20 à 30 millions d'euros.
Rien à signaler pour l'Europe
Comme d'habitude dans pareille situation, la Commission européenne a son mot à dire sur le plan de la concurrence. Il ne s'agirait pas en effet de valider la formation d'un géant qui disposerait d'une trop grande force de frappe sur tout ou partie du marché européen.
L'institution a rendu son verdict hier dans un communiqué et elle « a conclu que le projet d'acquisition ne posait aucun problème de concurrence, étant donné que les chevauchements d'activités seraient minimes entre les deux sociétés ». Dans la foulée, la Commission a également validé la fusion entre Avago et Broadcom, sur laquelle nous aurons l'occasion de revenir un peu plus tard.
Rue du commerce, un géant en perte de vitesse
Il convient de rappeler que les derniers résultats financiers connus pour Rue du Commerce, ceux de l'exercice 2014 publiés en mars 2015, n'ont pas été à la hauteur des attentes : un chiffre d'affaires annuel de 316,7 millions d'euros, en baisse de 3 % sur un an, mais surtout un résultat opérationnel négatif à hauteur de 19 millions d'euros. Les résultats de cette année pourraient toutefois être différents, Altarea Cogedim ayant entamé des mesures de réduction des coûts dans le courant de l'année dernière, dont les effets ne sont visibles que sur l'exercice en cours.
Il sera intéressant de savoir si le cybermarchand a retrouvé le chemin des bénéfices, mais surtout de voir s'il saura, grâce au soutien de Carrefour, faire face à la concurrence de Mutares, le propriétaire de Pixmania qui a fraichement croqué Grosbill, mais aussi de la Fnac qui a déposé une offre pour racheter Darty.