Après Boeing, SpaceX obtient son précieux sésame : la société effectuera des missions habitées pour le compte de la NASA afin d'amener des astronautes sur l'ISS. Une bonne nouvelle pour la société d'Elon Musk après l'explosion de sa fusée CRS-7, mais aussi un enjeu économique important pour l'agence spatiale américaine.
L'annonce était attendue depuis des semaines, et c'est désormais officiel : la NASA confiera des missions à SpaceX afin d'amener des astronautes sur la Station Spatiale Internationale (ISS). Pour rappel, au mois de mai l'agence spatiale américaine avait déjà annoncé un partenariat du même acabit avec Boeing.
Être moins dépendant de la Russie pour les missions habitées
C'est une victoire pour SpaceX qui avait déjà un contrat pour acheminer du ravitaillement sur l'ISS. On se souviendra d'ailleurs que la dernière mission CRS-7 avait explosé en plein vol, mais il ne s'agissait heureusement pas d'un vol habité. Les départs sont depuis suspendus, pour encore quelques mois. Les causes sont pour rappel liées à une entretoise défectueuse dans le deuxième étage.
Quoi qu'il en soit, Kathy Lueders, responsable du programme équipage à la NASA, explique qu'il « est important d'avoir au moins deux sociétés américaines saines et solides afin d'embarquer un équipage ainsi que des expériences scientifiques critiques ». Deux partenaires pour se laisser donc plus de possibilités, mais probablement aussi pour faire jouer un peu la concurrence.
De plus, l'agence spatiale américaine explique que ces vols commerciaux lui permettront de réduire le coût par siège du transport de ses astronautes par rapport à ce qu'elle doit payer à l'Agence spatiale fédérale de la Russie pour le même service.
Premier vol prévu pour fin 2017, SpaceX et Boeing en lice
Quoi qu'il en soit, le choix du partenaire (Boeing ou SpaceX) qui assurera la première mission habitée (prévue pour fin 2017) n'a pas encore été dévoilé. Il s'agira donc soit du vaisseau spatial CST-100 Starliner de Boeing, soit de la capsule Crew Dragon de SpaceX emmenée par une fusée Falcon 9, les deux ayant passé les tests de sécurité.
Le choix ne devrait pas tarder puisque, selon la NASA, les commandes sont passées deux à trois ans à l'avance afin de laisser le temps à la société sélectionnée de fabriquer et d'assembler l'engin spatial. Il faut ensuite que ce dernier passe les phases de test de la NASA bien évidemment. Dans tous les cas, chaque contrat comportera entre deux et six missions.