Après les attentats de Paris notamment au Bataclan, Fleur Pellerin avait annoncé que « tout sera fait pour que la musique continue de vivre dans notre pays ». Les premiers détails de cette aide exceptionnelle ont été donnés à l’Assemblée nationale. D'autres mesures devraient également viser les salles de cinéma.
Lundi, trois jours après les attentats qui ont frappé le cœur de Paris, la ministre de la Culture avait annoncé la mise en place d’un fonds spécial pour soutenir le milieu culturel. Questionné mardi dernier par la députée Gilda Hobert, Fleur Pellerin veut en effet anticiper « les difficultés que vont rencontrer les acteurs du spectacle vivant, notamment les plus fragiles d’entre eux, du fait des annulations, de la baisse de fréquentation des lieux, ou des investissements de sécurité à engager. »
Cette anticipation prendra la forme d’une cagnotte principalement publique : « j’ai décidé de créer un fonds de solidarité, doté à ce jour de 3,5 millions d’euros par les pouvoirs publics ». La SACEM y ajoutera 500 000 euros (sans que l’on sache si ce soutien reposera ou non sur les 25 % de la copie privée). Ce fonds de 4 millions d’euros « n’est qu’un début, car je souhaite que d’autres contributions puissent venir compléter ce montant » a anticipé encore la ministre.
Des équipements de sécurité éligibles aux aides du CNC
Comme l’a pointé la Gazette des communes, d’autres mesures vont être prises afin d’ « assurer la protection du public et de tous les acteurs culturels, qui déjà reviennent dans les musées et dans les salles de spectacles ». « En lien avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la préfecture de police, mon ministère aide les organisateurs de spectacles à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité, notamment le renforcement de la présence visible des forces de l’ordre. »
Ce n’est pas tout. Le ministère s’intéresse aussi au renforcement de la sécurité dans les salles de cinéma en collaboration avec la Fédération des salles de cinéma. Une piste de financements est déjà esquissée : « j’ai demandé que les dépenses d’équipement de sécurité soient éligibles aux aides du Centre national du cinéma et de l’image animée – CNC –, ce qui sera fait dans les prochains jours. »