Le mois dernier, Paradox rachetait White Wolf, l'éditeur de jeux de rôle détenteur de la franchise Vampire the Masquerade. Si dans un premier temps l'affaire laissait entendre que World of Darkness serait mis de côté, le nouveau propriétaire ne compte pas laisser le projet dormir.
Pendant huit ans, les équipes de CCP Games (à l'origine d'Eve Online) ont travaillé sur un MMORPG basé sur l'univers de Vampire the Masquerade, un jeu de rôle édité par White Wolf, une petite entreprise basée à côté d'Atlanta. Le développement de jeu, sobrement baptisé World of Darkness, a finalement été annulé en mai 2014, laissant 56 employés sur le carreau.
Si les espoirs de voir le jeu refaire surface étaient jusqu'ici très minces, un évènement est venu rebattre les cartes : le rachat de White Wolf par Paradox Interactive, l'éditeur de Crusader Kings et de Cities Skylines. L'accord scellé à la fin du mois d'octobre prévoit en effet que Paradox dispose comme bon lui semble de l'ensemble des travaux réalisés jusqu'ici sur World of Darkness.
L'éditeur a d'ailleurs précisé ses intentions quant à cette franchise, et les nouvelles sont plutôt rassurantes pour ses aficionados. Dans une entrevue accordée à Rock Paper Shotgun, Tobias Sjögren le PDG de White Wolf explique que « Comme la plupart des éditeurs, Paradox est spécialisé et fait certains types de jeux mieux que n'importe qui. Mais si un éditeur à un meilleur profil que Paradox pour s'occuper d'un produit que White Wolf veut franchiser, nous avons tout à fait le droit de signer un accord avec cet éditeur ». Par conséquent, Paradox n'étant pas un grand spécialiste des jeux de rôle « White Wolf est là pour trouver la meilleure option pour Exalted, World of Darkness et les fans qui aiment ces titres ».
Pour l'heure, il est encore très difficile de deviner ce que l'avenir réserve à World of Darkness, mais il est toujours bon de savoir que le projet n'est pas complètement enterré et reste disponible pour qui voudra bien s'en saisir. La seule question restant en suspens étant celle de savoir quel éditeur serait assez dingue pour reprendre un projet sur lequel un de ses concurrents s'est cassé les dents pendant huit longues années.