Windows a 30 ans : de la version 1.0 à 10, les grandes évolutions du système

Les plus grands bonds ne sont pas toujours là où on les attend
Logiciel 15 min
Windows a 30 ans : de la version 1.0 à 10, les grandes évolutions du système

Windows a 30 ans aujourd’hui. L’occasion pour nous de revenir sur les grandes lignes de l’histoire d’un système qui a fini par totalement envahir le parc informatique mondial. De sa toute première version à l’actuel Windows 10, nous allons retracer les évolutions majeures, jusqu’aux nouveaux défis d’aujourd’hui, bien différents des années 80.

Quand la toute première version de Windows est sortie en 1985, l’état du parc mondial était différent d’aujourd’hui. On retrouvait MS-DOS sur bon nombre d’ordinateurs, mais il n’était pas le seul système d’exploitation, loin de là. PC-DOS était bel et bien présent, et Apple avait lancé son premier Macintosh l’année précédente. Windows, que Bill Gates souhaitait appeler initialement « Interface Manager », devait alors surtout répondre à une problématique simple : permettre une gestion simplifiée des données.

Aux origines de Windows : les trois premières branches principales

Le nom même de Windows a été retenu pour mieux représenter son interface organisée en fenêtres. Lors de son lancement, les kits de presse contenaient même une raclette et une combinaison de laveur de vitres pour rester dans la thématique. Windows 1.0 réclamait pour fonctionner un minimum de 256 ko de mémoire vive, une carte graphique et deux lecteurs de disquettes 5,25 pouces double-face. L’interface elle-même s’inspirait principalement de deux sources : les travaux effectués par le Xerox PARC sur l’Alto dix ans plus tôt, et dans une moindre mesure le Lisa d’Apple, ayant lui-même largement puisé chez Xerox.

Les performances du premier Windows n’avaient rien d’exceptionnel. Il ne s’agissait dans les grandes lignes que d’une surcouche graphique pour MS-DOS et le système n’avait pas encore d’existence en tant que tel. Il était monotâche et ses fenêtres ne pouvaient pas s’empiler. Une limitation que Windows 2.0 va corriger ensuite, au prix de performances moindres.

Windows 1.0

En 1990, quand survient la branche 3.X de Windows, la situation évolue. Lancer Windows effectuait alors plusieurs tests pour déterminer les caractéristiques techniques de la machine. Les fichiers binaires choisis dépendaient alors de l’architecture matérielle présente : 8086 en 16 bits classique, 80286 en 16 bits avec adresse mémoire étendue et 80386 avec adresse mémoire 32 bits. Sur cette dernière, les performances changeaient radicalement avec l’apparition d’un premier multitâche. Windows commença alors doucement à prendre son envol. Les versions 3.1 et 3.11 apporteront respectivement, entre autres nouveautés, les polices TrueType et la gestion du réseau local. Le support de ces deux moutures ne s’est terminé qu’en 2001.

Windows 95, le premier vrai grand succès du système

C’est le code de Windows 3.11 qui a servi pour développer la branche 4.X du système. Le nom du code du projet est alors Chicago, et beaucoup en connaissent le résultat : Windows 95. De nombreux utilisateurs s’en souviennent car il représentait une vraie volonté de simplifier l’interface. Le souvenir en est d’autant plus net que des éléments introduits il y a 20 ans maintenant sont toujours présents, notamment la barre des tâches et le menu Démarrer. L’organisation des boutons dans les fenêtres est également la même avec le trio Réduire, Agrandir et Fermer.

Dans Windows 95, Microsoft se focalise largement sur le 32 bits et le lot d’API Win32 s’enrichit nettement, la compatibilité matérielle ne se concentrant plus que sur l’architecture 80386 (le Pentium, très cher, est alors récent). MS-DOS (7.0) est désormais intégré directement dans le système et ne sert plus que de base de lancement, beaucoup moins visible par l’utilisateur. On commence alors à parler de PC Windows puisque la machine s’allume et s’éteint avec le système.

Durant l’ère Windows 95, de multiples évolutions vont pouvoir être notées. Le système de fichiers utilisés passe ainsi de la FAT16 dans la première version à la FAT32 dans la mouture OSR2, qui permettait de réduire l’empreinte des données sur le disque dur par l'utilisation de blocs plus petits (mais pas avant d’avoir formaté).

Internet Explorer n’est pas encore fourni avec le système (réservé au pack Plus!) mais arrivera en standard avec la mise à jour OSR1. Plusieurs versions vont ensuite s’enchainer jusqu’à la 5.5, en 2000. Les mises à jour successives de Windows 95, qui s’étalent sur plusieurs années, apporteront plus tard la gestion de l’USB ainsi que les différentes moutures de DirectX. Notez d’ailleurs que l’introduction de l’USB sera l’occasion d’inaugurer le Plug-and-play, qui permet à un périphérique de signaler automatiquement sa présence au système.

Windows 98 se contente de renforcer l'existant

Le successeur de Windows 95 est presque aussi « mémorable » que lui : Windows 98, nom de code Memphis. Il s’agit d’une évolution beaucoup plus en douceur que 95, qui représentait une vraie cassure dans les habitudes. On garde donc les bases et on améliore : gestion native de la FAT32 avec utilitaire de conversion, prise en charge partielle de l’USB (pas encore de Mass Storage), meilleur support du TCP/IP et de SMB, un client DHCP remanié, quelques évolutions dans l’interface, de nouveaux sons, meilleur Plug-and-Play, etc. Une Seconde Edition apportera d’autres nouveautés, notamment un lecteur vidéo prenant en charge les DVD et un premier vrai support du Wi-Fi avec l’intégration de nombreux pilotes.

Windows NT, la branche conçue pour le monde professionnel

Si ces systèmes se sont concentrés sur le grand public, Microsoft visait également le marché professionnel. La branche NT, pour New Technology, est apparue beaucoup plus tôt que certains ne l’imaginent puisque la première mouture, estampillée NT 3.1, est sortie en juillet 1993. Elle était le pendant de Windows 3.1 et a été suivie par NT 3.5 en septembre 94 et NT 3.51 en mai 1995. Cette dernière version était d’ailleurs capable de faire fonctionner une partie des programmes conçus pour Windows 95.

Mais si Windows 95 peut justement être conçu comme l’un des plus gros virages dans la carrière du système, NT 4.0 l’est assurément autant. Débarquant un an plus tard, il se signale par une architecture totalement orientée vers le 32 bits, au point d’être incompatible avec tout ce qui était 16 bits. Le noyau n’est donc plus hybride comme dans la branche 9.x et il est pleinement conçu pour les processeurs avec plusieurs cœurs. Totalement orienté vers le monde professionnel, il se décline en versions client et serveur. Les processus sont isolés en mémoire pour la première fois dans Windows et les accès directs au matériel ne sont plus autorisés.

Cette architecture purement 32 bits rendait le système relativement rapide et fiable, mais en 1996, il réclamait tout de même au moins 12 Mo de RAM et un 80486 parmi les plus rapides pour fonctionner correctement, 32 Mo de mémoire vive n’étant finalement pas un luxe. Pour autant, Microsoft savait qu’elle détenait ce qui ne pouvait que constituer son futur, et l’entreprise va rapidement confirmer cette direction avec le successeur de Windows NT 4.0.

Windows 2000, l'un des plus aimés de la série

La suite de NT 4.0 aurait logiquement dû s’appeler NT 5.0, mais Microsoft avait manifestement déjà une idée en tête en le renommant finalement Windows 2000. Ici, on aborde une version dont beaucoup garderont la nostalgie. Windows 2000 est arrivé dans les étalages en février 2000 et bien qu’il ait été conçu comme un NT, une partie du grand public a pu le récupérer pour s’en servir quotidiennement, malgré un manque flagrant de pilotes au départ. Il faut dire que le nouveau système se signalait non seulement par une excellente réactivité générale, mais surtout par une stabilité qui tranchait radicalement avec la branche 9x à laquelle beaucoup étaient habitués.

Windows 2000 était pourtant une amélioration en ligne directe de NT 4.0. Il gérait plus de mémoire vive, plus de processeurs, plusieurs cœurs d’exécution, prenait en charge plus de protocoles, de technologies récentes et ainsi de suite. Pour sa partie Server, il entérinait surtout Active Directory, le service d’annuaire maison, largement enrichi depuis. Avec le temps et les différents Service Packs, Windows 2000 a pu également mieux exploiter le matériel pour les usages multimédias et les jeux, mais il faudra surtout attendre son célèbre vrai successeur pour que Microsoft ne propose plus qu’une seule branche commune.

Windows Millenium, une catastrophe restée célèbre

Car après Windows 2000 est venu un autre Windows célèbre, mais pas pour les mêmes raisons : Millenium. Sorti la même année, il est souvent confondu avec NT 5.0 en raison de la proximité de leurs noms (2000 et Millenium). Pourtant, si l’on met de côté une interface pratiquement identique, tout les sépare. Millenium était bien un représentant de la branche 9x et son instabilité est devenue légendaire.

Windows « ME » introduisait un certain nombre de nouveautés dont certaines sont toujours présentes. L’exemple le plus notable est la restauration système, qui prenait des instantanés de la configuration pour rebasculer sur un état fonctionnel en cas d’installation ratée sur un logiciel ou un pilote. Le panneau de configuration était classé par catégories, Movie Maker faisait son apparition pour les montages simples de films, les fichiers systèmes devenaient protégés contre les modifications, les images affichaient des aperçus dans l’Explorateur, les fichiers zip étaient pris en charge nativement, la mise en veille prolongée était gérée et les périphériques USB Mass Storage (clés, disques…) pouvaient être utilisés sans devoir installer de pilotes.

Pourtant, malgré l’introduction de ces nouveautés, le système garde une réputation exécrable. La cause principale en était l’instabilité : Windows Millenium plantait souvent, pour des raisons qui pouvaient paraître totalement aléatoires, provoquant très vite l’agacement des utilisateurs. Sorti après la version 2000, il côtoyait l’un des Windows les plus stables de l’histoire et la comparaison ne tenait guère la route. Son existence sera finalement très courte puisque moins d’un an plus tard, il a été remplacé par ce qui est resté sans doute le Windows le plus connu : XP.

windows me

Windows XP, le succès du premier NT prévu pour le grand public

Windows XP est arrivé à l’automne 2001 comme une version 2000 remaniée pour le grand public. À partir de là, Microsoft ne propose plus qu’une seule branche pour l’ensemble des clients, seule l’édition faisant la différence entre les fonctionnalités : Home et Professional. Le lancement du système a été un vrai succès, mais n’a pas été le raz-de-marée qu’on pourrait imaginer. Il faut bien comprendre qu’à l’arrivée du nouveau venu, beaucoup de PC sont encore sous Windows 95 et 98. Les configurations matérielles sont pour beaucoup inadaptées et le système va se répandre progressivement avec l’achat de nouvelles machines (grâce à la vente liée).

Si une bonne partie du grand public garde un bon souvenir de XP, c’est parce qu’il a probablement été leur premier contact avec la branche NT. Ceux par contre qui étaient habitués à Windows 2000 ont parfois fait la grimace, jugeant que l’interface « Playskool » (nommée Luna) et les nombreux ajouts ne faisaient qu’encrasser une base solide. En outre, ceux qui venaient d’anciens Windows se retrouvaient aussi face à un système ne gérant plus les programmes MS-DOS.

windows xp SP2

Et pourtant, XP apportait beaucoup pour l’immense majorité des PC restés sur de vieux Windows. En plus évidemment des bénéfices de la branche NT, les machines pouvaient maintenant hiberner et se réveiller nettement plus vite, l’interface était plus accessible à ceux qui découvraient l’informatique, les écrans LCD étaient beaucoup mieux pris en charge, un mécanisme de prefetch permettait de lancer plus rapidement les programmes souvent utilisés et on pouvait basculer rapidement d’un compte utilisateur à un autre. D’ailleurs, encore une fois, Windows XP était pour une majorité d’utilisateurs le premier contact avec la notion même de compte utilisateur, protégé éventuellement par un mot de passe.

Le succès de XP, son intégration d’Internet Explorer et celle de Media Player vont également donner lieu à une situation de crise connue avec la Communauté Européenne. C’est ainsi que l’on aboutira aux premières déclinaisons « N » du système, vendues sans composants multimédia. Des variantes que l’on ne verra presque nulle part, posant la question de l’utilité d’une telle démarche.

Malheureusement pour Microsoft, Windows XP est aussi resté célèbre pour ses problèmes de sécurité. L’entreprise ne s’est pas intéressée assez tôt à cet aspect de l’informatique et quand les différents vers et virus sont devenus beaucoup trop présents, la firme a dû mettre de côté pendant un temps son projet Longhorn (successeur de XP) pour accélérer les travaux sur le Service Pack 2. C’est à cette occasion qu’est apparu le centre de sécurité, équipé notamment d’un pare-feu, d’un système de notifications et d’une mise en avant de l’antivirus.

Vista le malaimé, et pourtant...

Voilà en bonne partie pourquoi le projet Longhorn ne va aboutir qu’en 2006, avec l’arrivée de Vista. Le système est un choc pour le parc informatique mondial à cause des ressources matérielles alors demandées : un processeur 1 GHz épaulé par au moins 256 Mo de mémoire vive. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, mais il faut rappeler plusieurs éléments.

D’une part, beaucoup de PC sous Windows XP n’avaient encore que 64 Mo de mémoire vive et Vista était tout bonnement hors d’atteinte. D’autre part, on a vu des machines Vista vendues avec 128 Mo de RAM alors que le système ne pouvait pas s’installer en-dessous de 256 Mo. La technique sur certaines machines d’entrée de gamme était alors d’installer la RAM nécessaire pour installer le système, puis enlever une barrette. Enfin, Microsoft aurait tout simplement dû optimiser un peu plus son système, et le Service Pack 1 fera à ce niveau un travail visible.

Mais quels que soient les griefs contre Vista et son manque de réactivité initiale (l’indexation des données SuperFetch y était pour beaucoup), le système est à la base de tous les Windows plus récents. Microsoft avait alors commencé un très vaste travail pour remanier sa base et des technologies essentielles ont fait leur apparition : la prise en charge du 64 bits (les deux versions étaient présentes dans chaque boite), Windows Presentation Foundation, DirectX 10, PowerShell, Windows Communication Foundation, BitLocker, PatchGuard et, bien entendu, pour la première un Windows Update disponible sous la forme d’un composant à part entière, et non plus comme une simple page web. Bien entendu, Vista est resté également célèbre pour son interface Aero qui introduisait la transparence.

vista

Windows 7 fut à Vista ce que Louis XIV fut à Louis XIII

Quand arrive Windows 7 en 2009, le parc informatique mondial a déjà beaucoup évolué sous l’impulsion de Vista. Son lancement se fait sans aucun accro : prenant appui sur les améliorations de son prédécesseur, Windows 7 (que beaucoup appellent encore « Seven » parce qu’il s’agissait de son nom de code) n’a fait que progresser dans la même direction, en peaufinant et optimisant le tout. Groupe résidentiel pour le réseau, thèmes graphiques, Aero Snap, Aero Shake, Jump Lists, centre de gestion du réseau et autre DirectX 11 ont fait ainsi leur apparition.

La puissance demandée était la même que pour Vista et Windows 7 est apparu d’emblée comme un système particulièrement stable et réactif. Avec Windows 2000, il est probablement l’autre système le plus aimé chez Microsoft et beaucoup l’utilisent encore, même s’il n’est qu’en phase de support étendu (seules les failles de sécurité sont corrigées). Le plébiscite est presque unanime et six mois après sa sortie, le produit devient le système de Microsoft le plus rapidement vendu de tous les temps avec 100 millions de copies écoulées.

win7

Windows 8 prouve que les qualités techniques ne sont pas suffisantes

Cette appréciation de Windows 7 se faisait d’autant plus marquer que le système ne faisait finalement que renforcer l’existant. En octobre 2012, quand sort Windows 8, beaucoup vont alors monter au créneau : le nouveau système a beau présenter d’indéniables qualités techniques (il est globalement plus rapide que Windows 7), il divise profondément à cause des choix faits sur son interface. Microsoft s’avançait alors vers son objectif de ne proposer qu’une seule interface pour les PC classiques et les tablettes.

Malheureusement, ce choix va aboutir à une réputation exécrable pour Windows 8 car son ergonomie était bien trop perfectible. L’interface n’était finalement que peu adaptée au clavier et à la souris et nous avions d’ailleurs consacré un dossier à l’inventaire de ce qui n’allait pas.

L’arrivée de Windows 8.1 a bien montré que Microsoft était consciente des critiques, l’entreprise introduisant de nombreuses facilités pour la souris (notamment dans l’écran d’accueil). Une option est même ajoutée pour démarrer directement sur le bureau, là où Windows 8 ne pouvait afficher en premier que son écran d’accueil, le bureau n’étant alors qu’une vignette parmi d’autres.

Mis à part son interface jugée souvent déconcertante, Windows 8 introduisait pourtant de nombreuses nouveautés bienvenues. Les copies et les transferts de fichiers pouvaient être mis en pause, l’Explorateur prenait en charge les fichiers ISO et VHD, l’USB 3.0 et le Bluetooth 3.0 étaient gérés nativement, de même que le Wi-Fi 802.11ac, les SSD étaient beaucoup mieux gérés et le Windows Store faisait son entrée.

win8

Windows 10, la plateforme universelle

La suite, tout le monde la connait : Windows 10. Le système a été lancé le 29 juillet dernier et représente l’aboutissement d’une vision chez Microsoft. On ne doit en effet plus considérer le système comme un produit spécialement conçu pour les PC et les tablettes, mais comme une plateforme globale touchant également les smartphones, avec la déclinaison Mobile (pas encore sortie) et celle pour Xbox One, disponible depuis le 12 novembre. Un seul système, un même lot d’API, un seul Store : tel est le futur envisagé par Microsoft.

Pour autant, les défis auxquels se confronte l’éditeur sont pour le moins immenses. Il a raté le virage du mobile avec un Windows Mobile totalement dépassé par un iPhone qui a complètement transformé le marché. Windows Phone 7 avait beau être un bon produit, il était très en retard, manquait de fonctionnalités et arrivait encore après Android, dont la part de marché dépasse aujourd’hui les 80 %. Windows 10 Mobile dispose d’arguments, mais il reste clairement à voir si les utilisateurs, pour beaucoup habitués à un même environnement depuis plusieurs années, auront envie de franchir le pas. La communication complète des données, prévues pour la mise à jour majeure Redstone, pourrait alors devenir un avantage commercial.

Ceux qui souhaitent revenir beaucoup plus en détails sur l'histoire de Windows pourront lire la section dédiée du site officiel de Microsoft.

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