Microsoft avait promis de longue date que de gros travaux seraient menés pour augmenter la qualité globale de son Store. Une première série de mesures importantes est désormais active, et elle concerne avant tout les développeurs. Les utilisateurs devraient de leur côté voir des commentaires plus intéressants.
Microsoft continue le ménage sur son Store. On se souvient que l’éditeur avait commencé par s’en prendre aux multiples applications créées comme autant de copies des existantes, ou encore à celles vite développées pour faire des tests. Une véritable pollution à laquelle Microsoft a plus ou moins directement participé en permettant à presque tout un chacun de créer facilement des applications pour les envoyer sur le Store. La guerre a été un temps très active sur le « chiffre » : plus il y avait d’applications sur une boutique, meilleure elle était.
Ménage des applications, ménage des commentaires
On sait depuis longtemps qu’il n’en est rien et que la qualité est au moins – sinon plus – importante que la quantité. Microsoft était donc intervenu et on peut très facilement voir les résultats en faisant une recherche sur « VLC » par exemple. Dans notre actualité, la capture d’écran montrait le nombre impressionnant d’applications se servant du lecteur multimédia, sans rien apporter. Microsoft avait d’ailleurs visé en particulier les téléchargements payants.
Il restait cependant un autre ménage à faire, cette fois dans les commentaires. Nombre d’entre eux ne servent à rien, voire sont tout simplement faux. D’autres encore peuvent avoir été achetés par des entreprises, le problème rencontré par Amazon n’étant absolument pas spécifique à un type de produit en particulier. Il manquait au Store également d’autres capacités, comme la possibilité pour le développeur de contacter directement l’auteur d’un commentaire, par exemple pour lui répondre sur un problème spécifique.
Microsoft passe à l'attaque
Diverses demandes avaient été faites dans la zone User Voice en aout 2013, qui sert aux utilisateurs à faire des suggestions à Microsoft. À l’époque, il s’agissait de commentaires fait sur le Store de Windows Phone, mais la boutique a évolué et est commune aux Windows fixes et mobiles. Une réponse a été apportée vendredi soir, et Microsoft apporte en fait des réponses à plusieurs problématiques.
Les éditeurs (ou les développeurs indépendants) auront d’une part la possibilité de répondre directement aux commentaires. La communication pourra se faire de manière publique, pour répondre par exemple à une critique publique, ou de manière privée. D’autre part, la surveillance des commentaires sera renforcée pour traquer tous ceux qui sortent des lignes de conduite demandées par le contrat d’utilisation. Un éditeur pourra par exemple signaler des insultes, Microsoft procédant par la suite à la suppression du contenu.
Enfin, et c’est évidemment le point le plus important, la firme indique avoir amélioré sa technologie les commentaires de type spam. Pour certaines applications, cela va probablement impliquer une chute drastique du nombre de commentaires. Mais l’intérêt pour le consommateur est évident : s’il cherche à se faire une idée plus précise de l’application qu’il pense télécharger, voire acheter, il pourra lire de vraies réactions, plutôt que des messages vides de sens. Ces derniers n’inspirant en général pas confiance, un utilisateur pourrait faire demi-tour en reliant la qualité des messages à celle de l’application.
Il reste bien d'autres points à améliorer dans le Windows Store
Ce sont évidemment de bonnes nouvelles, tant pour les développeurs que pour les utilisateurs, et ce d’autant plus que le Windows Store va voir son importance augmenter avec le temps puisqu’il s’agit de la seule boutique pour tous les Windows. Cependant, ce composant essentiel a besoin de bien d’autres améliorations, et elles ne sont pas toutes liées au nombre d’applications (même s’il est crucial) ou à la qualité des commentaires.
Il est par exemple incroyable que le Store de Windows 10 – pourtant une plateforme moderne – ne donne aucune indication sur la date ou le numéro de version. Les notes de version ne sont elles non plus pas obligatoires pour l’éditeur. Résultat, les versions peuvent s’enchainer sans que l’utilisateur ne sache jamais ce qui a été introduit dans son application. La liste des mises à jour ne donne pas ces informations, et un téléchargement terminé ne donne pas accès au bouton qui permet d’ouvrir l’application. Des manques importants de renseignements qui donnent actuellement cette impression que le Store fait le minimum syndical dans son rôle de boutique.