Le client multimédia VLC vit actuellement un changement important : la grande majorité de son code est passée sous licence LGPL. L’occasion de rappeler des différences importances importantes avec la GPL et d’en savoir davantage sur l’évolution de l’application.
La plus grande partie du code de VLC est désormais sous licence LGPL : la bibliothèque principale, libVLC, ainsi que libvlccore et surtout les modules de lecture (70 % des modules). Un travail conséquent, puisque des centaines de développeurs ont travaillé sur le projet pendant des années. En droit français, il ne fallait donc pas gérer un copyright mais les droits d’auteur de chacun.
Rappelons que contrairement à la GPL (General Public License), la LGPL (Lesser General Public License) permet à l’application d’être liée à du code n’étant pas lui-même sous LGPL. Le contact se fait sans révocation dans un sens ou dans l’autre. Concrètement, le cœur de VLC devient exploitable par d’autres structures non GPL ou LGPL, et en premier lieu des solutions propriétaires.
Nous avons donc voulu savoir quelles étaient les conséquences principales de ce changement. Jean-Baptiste Kempf, président de l’association VideoLan et principal développeur du lecteur, nous a ainsi expliqué : « Il est maintenant possible d'avoir une application non-GPL basée sur libVLC avec la plupart de ses modules intégrés. Avec juste un cœur en LGPL et des modules GPL, il fallait auparavant séparer les DLL et faire des distributions séparées ».
Au sujet des boutiques d’applications, en particulier mobiles, la situation est différente selon les systèmes. Par exemple, sous Windows et Android, « ça ne change rien » indique Jean-Baptiste Kempf. Par contre, « pour iOS, cela pourrait permettre de remettre une application proche de VLC sur l’App Store » ajoute-t-il.