Lors d’une conférence presse, le responsable Chris Cox, de Facebook, a indiqué qu’il encourageait activement les employés de la société à passer sur des terminaux Android. L’entreprise ne mène pas de campagne anti-Apple, mais essaye de sensibiliser les développeurs à une vérité toute simple : les marchés émergents utilisent prioritairement la plateforme de Google.
Facebook veut décidément accentuer ses efforts sur les marchés émergents. La semaine dernière, on apprenait ainsi que les employés étaient invités à tester une heure par semaine une connexion très lente, équivalente à de la 2G. Pourquoi ? Pour se mettre à la place de bon nombre d’utilisateurs se trouvant dans des pays qui ne disposent pas de connexions performantes. À côté de cette initiative, la société indiquait également qu’elle disposait d’une équipe entièrement dédiée à ce type de problématique.
Ces efforts ne se limitent cependant pas à la vitesse de chargement du flux d’actualités. Lors d’une conférence presse, le responsable Chris Cox a expliqué qu’il insistait désormais auprès de son équipe pour qu’elle se débarrasse des iPhone au profit de smartphones Android. Il indique ne pas en vouloir à Apple, mais se confronter à une certaine réalité : puisque les marchés émergents sont dans le viseur de l’entreprise, il faut pousser le raisonnement jusqu’à utiliser la même plateforme que la plupart des utilisateurs qui s’y trouvent.
Il n’est pas difficile de comprendre le pourquoi de ce positionnement. Actuellement, Android représente environ 83 % des parts du marché mobile, selon les chiffres du deuxième trimestre publiés par IDC. Une présence écrasante qui, selon OpenSignal, se répartit cependant sur plus de 24 000 terminaux différents. Facebook veut donc être davantage confronté aux problèmes que peuvent rencontrer ces utilisateurs sur Android, question « d’empathie ».
Pourtant, on peut souligner au moins deux questions restant en suspens. D’une part, Facebook ne donne pas d’indications sur les modèles choisis. Il est vrai qu’Android est disponible sur un nombre impressionnant de terminaux, mais si les utilisateurs ont le choix, ils ne risquent pas vraiment de se diriger vers des modèles d’entrée de gamme. Or, c’est la multiplication des modèles très bon marché qui crée des complications. D’autre part, si moins de développeurs travaillent avec des terminaux iOS, on peut craindre que des problèmes comme ceux constatés récemment sur la consommation de batterie passent davantage inaperçus.