À l'occasion de la remise du baromètre annuel du jeu vidéo en France produit par le Syndicat national du Jeu Vidéo (SNJV), Fleur Pellerin a annoncé l'arrivée prochaine d'une nouvelle forme d'aide pour le secteur. Une aide qu'Axelle Lemaire avait déjà évoquée l'an passé à la même occasion.
Fleur Pellerin n'a pas fait le déplacement pour rien en allant récupérer le baromètre annuel du SNJV. La ministre de la culture a profité de l'occasion pour annoncer la mise en place d'un nouveau dispositif pour soutenir financièrement le secteur de la production vidéoludique.
Un Fonds d'avance participative riche de 20 millions d'euros
Baptisé Fonds d’avance participative jeu vidéo, ou FAPJV, il prend la forme d'un fonds de 20 millions d'euros financé à hauteur de 15 millions d'euros par la Caisse des Dépôts tandis que le Comité national pour le cinéma (CNC) apporte les 5 millions restants.
Son objectif : permettre aux petits studios d'accéder à des prêts pour financer leurs projets, rapportent nos confrères du Monde. En effet, le dernier baromètre du jeu vidéo en France révèle que plus de 9 sociétés sur 10 financent leurs projets seules, la moitié d'entre elles n'a jamais eu recours au crédit bancaire et près d'un tiers (32,2 %) explique avoir des difficultés à accéder au crédit. Sa mise en place est prévue dans le courant de l'année prochaine.
Un petit air de déjà-vu
Revenons un an en arrière, à l'occasion de la remise du tout premier baromètre du SNJV. Cette fois-ci, c'est Axelle Lemaire, la Secrétaire d'État au Numérique, qui avait fait le déplacement. Là aussi, la représentante du gouvernement était venue avec un lot d'annonces pour rassurer les industriels du secteur.
Parmi elles, il était question d'un « Fonds de financement participatif ». Fort de 50 à 60 millions d'euros, financé à moitié par le secteur public avec des fonds du CNC et de la Caisse des Dépôts et à moitié par des investisseurs privés (banques, etc.), il devait permettre aux entreprises ayant du mal à emprunter de l'argent dans le circuit traditionnel, de trouver les fonds nécessaires pour leurs projets. Axelle Lemaire évoquait alors un lancement fin 2014.
Le nombre de coïncidences entre les deux dispositifs laisse penser que le dossier initié par Axelle Lemaire est finalement passé entre les mains de Fleur Pellerin. Quelques questions subsistent tout de même, notamment autour du désengagement des acteurs privés, de la division par trois des montants promis, mais aussi du retard pris par ce projet. Interrogés sur le sujet, le ministère de la Culture, le CNC, et la Caisse des Dépôts ne nous ont pas encore fait part de leurs réponses.