C'est désormais officiel, comme l'indique Societe.com, Pixmania est placée sous procédure de sauvegarde depuis le 27 octobre 2015.
En difficulté, Pixmania (qui appartient à Mutares, comme Grosbill) devrait se placer sous procédure de sauvegarde d'ici peu. Le groupe pourrait tenter de se recentrer sur son marketplace afin de redresser la barre.
Depuis plusieurs années, l'ambiance n'est pas vraiment à la fête chez Pixmania. Dans les années 2000, le groupe était présent dans 26 pays et comptait jusqu'à près de 1400 employés au meilleur de sa forme. En 2013, son propriétaire Dixons faisait face à d'importantes baisses de son chiffre d'affaires. Il avait alors fait part de son intention de revendre la boutique en ligne, ou tout simplement la fermer.
Un chiffre d'affaires en baisse depuis des mois
Finalement, début 2014 l'Allemand Mutares mettait la main dessus, rapidement suivi par un plan de licenciement pour 30 à 40 % des effectifs. Mais cela ne semble pas suffisant et le bilan sur le premier semestre de Pixmania (dans les comptes de Mutares) n'est pas encourageant avec, cette fois encore, des baisses notables : « le chiffre d'affaires a continué de baisser à 88,9 millions d'euros (contre 113,4 millions d'euros au premier semestre 2014). L'EBITDA atteint 2,9 millions d'euros (contre 5,4 millions au premier semestre 2014) ».
Selon nos confrères de l'AFP (via Challenges) qui citent des sources proches du dossier, Pixmania demandera sous peu à être placé sous procédure de sauvegarde. Ils ajoutent que, contacté par leurs soins, « Pixmania n'a pas démenti cette information, mais s'est refusé à faire davantage de commentaires avant d'en avoir informé l'ensemble de ses salariés ». Des réunions doivent avoir lieu dès aujourd'hui, tandis qu'un administrateur judiciaire serait nommé d'ici la fin de semaine.
Comme expliqué sur le site officiel de l'administration française, « la sauvegarde est une procédure préventive qui doit permettre de traiter les difficultés d'une entreprise avant que celle-ci ne soit en cessation de paiement. Elle a pour but, par la mise en place d'un plan de sauvegarde, de permettre à l'entreprise de continuer son activité, au besoin en procédant à sa réorganisation, de maintenir l'emploi et d'apurer ses dettes ». Pour rappel, Qobuz s'est également placé sous procédure de sauvegarde il y a maintenant plus d'un an.
Se recentrer sur le marketplace ?
Toujours selon l'AFP, Pixmania envisagerait désormais de laisser tomber son activité d'ecommerçant pour se consacrer à son marketplace qui permet à d'autres vendeurs de proposer des boutiques en ligne. Sur ce segment, il existe néanmoins plusieurs concurrents de poids comme Rue du Commerce, Cdiscount et surtout Amazon, ce dernier proposant même à ses partenaires de stocker des produits dans ses entrepôts, sous certaines conditions.
Quoi qu'il en soit, on rappellera que Mutares ne dispose pas que d'une seule boutique en ligne dans sa besace. Le groupe a en effet racheté Grosbill cet été. Mutares expliquait alors que « la coopération de Grosbill et Pixmania donnera naissance à un acteur majeur du e-commerce français, présent dans 14 pays européens. La complémentarité des deux sociétés, la forte reconnaissance des deux marques ainsi que leur excellence opérationnelle représentent des facteurs de différence forts, clés pour la croissance future ». Reste maintenant à voir ce qu'il adviendra de Grosbill dans les mois qui viennent.