BlackBerry et Sony ont un point en commun : leurs activités dans le domaine des smartphones ne sont pas des plus florissantes. L'un comme l'autre envisagent de prendre leurs distances avec ce marché s'ils ne parviennent pas à remplir certains objectifs.
Le marché des smartphones est hautement concurrentiel et, à l'exception d'Apple et Samsung, peu de constructeurs semblent capables de tirer leur épingle du jeu sur le plan financier grâce à cette activité. Deux acteurs importants de ce marché ont d'ailleurs récemment fait savoir qu'ils n'excluaient pas un retrait complet de ce secteur.
BlackBerry veut vendre 5 millions de smartphones par an
Chez BlackBerry, la menace est claire. Dans un entretien accordé avec nos confrères de The Verge, John Chen, le PDG du constructeur canadien a fait savoir que son objectif est de vendre 5 millions de smartphones par an, ce qu'il estime être le minimum requis pour rendre cette activité rentable. Dans le cas contraire, nos confrères expliquent que le dirigeant a laissé entendre que BlackBerry pourrait purement et simplement se retirer du marché des terminaux mobiles.
L'objectif de 5 millions d'unités par an peut sembler ambitieux si l'on ne se fie qu'aux chiffres de ventes du dernier trimestre (800 000 unités) mais l'ancien géant canadien est largement capable de tenir ce genre de rythme. Sur les 12 derniers mois et alors que l'actualité du fabricant n'était pas très dense, 5,2 millions de terminaux ont trouvé preneur. La menace existe donc, mais si le Priv (sous Android) trouve son public, elle ne devrait logiquement pas être mise à exécution.
Sony sème le doute sur l'avenir de sa division mobile
Du côté de chez Sony, l'ambiance n'est pas meilleure. Lors d'une conférence, Kazuo Hirai a fait connaître ses intentions au sujet de la branche mobile de l'entreprise devant un parterre de journalistes, rapporte Reuters. « Nous continuerons nos activités tant que nous respectons le scénario dans lequel nous retournons à l'équilibre à partir de l'an prochain. Sinon, nous n'excluons pas de nous intéresser à des options alternatives ».
Pour l'heure, Sony affirme que tout se passe comme prévu et que les trois dernières années passées à restructurer sa branche mobile porteront leurs fruits. Sur l'exercice en cours, l'équilibre n'est pas encore au menu puisqu'après avoir estimé ses pertes annuelles à 39 milliards de yens (285 millions d'euros), le géant nippon a récemment revu sa copie et table plutôt sur 60 milliards de yens (439 millions d'euros) de pertes opérationnelles. Reste à espérer que l'année prochaine démarre sous de meilleurs auspices.