En ce moment, la mode chez les éditeurs est aux micro-transactions, y compris dans des titres vendus à plus de 60 euros sur consoles. Un des géants de l'édition a décidé de prendre cette pratique à contrepied dans l'un de ses prochains blockbusters et, à la surprise générale, il s'agit d'Electronic Arts.
Alors que tous les yeux sont tournés vers Metal Gear Solid V : The Phantom Pain et son système d'assurances permettant moyennant monnaie (réelle) de protéger les biens présents dans sa « Mother Base », certains éditeurs ont choisi de prendre une tout autre direction. Si l'an dernier une large part des titres « AAA » faisaient l'étalage de leurs systèmes de micro-transactions, aujourd'hui ne pas en proposer est devenu un signe distinctif plutôt positif.
Le cas Battlefront
Il est certain depuis plusieurs mois que Star Wars Battlefront disposera d'un système permettant aux joueurs d'acheter des armes et de l'équipement pour leur personnage afin de le faire évoluer. Ce système repose sur deux monnaies : les crédits intergalactiques et les points.
Généralement, la présence de deux monnaies est un des signes prévenant de la présence de micro-transactions, pourtant, dans le cas du jeu d'Electronic Arts, il ne sera pas question de débourser le moindre centime pour accélérer ainsi sa progression.
Dans un entretien avec nos confrères de Gamespot, Niklas Fegraeus le « design director » de Star Wars Battlefront chez DICE, explique que « les micro-transactions ne font pas partie des mécaniques centrales » du titre et que les actions en jeu étant le seul moyen d'obtenir des crédits. « Il y a plusieurs [monnaies] travaillant ensemble. Faire des choses dans le jeu est récompensé par des points, qui vous permettent d'obtenir des crédits. Voilà le concept de base, plus vous en faites, plus vous gagnez de crédits ». Le responsable précise que les crédits peuvent être utilisés pour débloquer des récompenses cosmétiques.
Une absence de micro-transactions qui tranche dans le paysage actuel
Pour certains éditeurs, les micro-transactions vont s'installer de manière durable. Chez Ubisoft par exemple, on estimait en juin 2014 que « Pendant des années nous avons conçu des jeux où nous nous attendions à ce que le temps soit une ressource dont tout le monde dispose », avant de comprendre que certains joueurs disposent de davantage d'argent que de temps libre.
Tant qu'elles restent optionnelles, les micro-transactions ne sont pas problématiques et les éditeurs en sont bien conscients, mais elles restent mal vues par une frange du public. Il reste maintenant à voir dans quel camp se placeront les divers acteurs de l'industrie.