En marge de la présentation de ses résultats financiers, VIA, dont certains se souviennent pour ses processeurs ou ses Mini PC, a annoncé avoir finalisé la cession de sa branche télécoms à Intel.
Alors que le marché du PC connait des moments difficiles, la plupart de ses acteurs cherchent un moyen de se diversifier. Chez les fabricants de cartes mères, les terminaux mobiles et le marché du gaming ont le vent en poupe tandis que du côté des géants du CPU et du GPU, la tendance est à la mobilité, et de ce côté-là tout le monde ne s'en tire pas à bon compte.
Du côté de chez NVIDIA, la branche Icera spécialisée dans les télécommunications est en train de fermer, et 500 postes devraient disparaitre, dont environ 120 en France, à Sophia-Antipolis. Pendant ce temps, les puces Tegra n'ont pas encore fait leur trou dans les smartphones, mais trouvent place dans quelques tablettes et dans la Shield sous Android TV. Chez AMD, le mobile n'est pas au centre des préoccupations, tandis qu'Intel a encore toutes les peines du monde à faire adopter ses puces Atom et autres modems dans les smartphones.
Via et Intel pourraient cibler les marchés émergents
Mais ce dernier n'a pour autant pas mis de côté ses ambitions dans le domaine et n'a visiblement pas décidé de laisser ce marché à ses concurrents, puisqu'il vient de finaliser l'acquisition de la branche télécoms de VIA. Une manœuvre initiée en juillet dernier dans le plus grand secret, VIA expliquant alors que ses actifs seraient vendus à un acheteur anonyme
Celle-ci produit notamment des puces 3G (CDMA2000) destinées aux appareils d'entrée de gamme, ainsi que des SoC pour smartphones à petit budget. Dernier en date, le CBP 5850 se compose de quatre cœurs Cortex-A7 à 1,2 GHz maximum, d'un modem 2G/3G et d'un GPU Mali-450, des caractéristiques bien éloignées des standards actuels, mais qui peuvent intéresser les marchés émergents.
Une transaction discrète, qui rend service à VIA
Si VIA annonce fièrement avoir trouvé un accord définitif avec Intel sur cette vente, le géant de Santa Clara ne pipe mot à ce sujet. Il faudra certainement attendre la publication de ses prochains résultats trimestriels avant d'en apprendre un peu plus, même si les détails exacts de la transaction ne seront pas rendus publics. Fin juillet, VIA estimait tout de même que cette transaction générerait une plus-value d'environ 100 millions de dollars.
Quoi qu'il en soit, cette vente tombe à point nommé pour VIA, dont le chiffre d'affaires n'est pas au beau fixe. Dans un rapport publié simultanément, l'entreprise annonce un chiffre d'affaires en baisse de près d'un tiers sur un an, puisqu'elles sont passées de 160,7 à 107,9 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année.