Alors que les enchères pour les 700 MHz sont sur le point de commencer, l'ARCEP et Orange s'intéressent de près à la 5G. Le premier vient en effet d'autoriser le second « à mener une première expérimentation en France ».
Pour Orange, les premières expérimentations sur la 5G peuvent commencer dès à présent sur la commune de Belfort, en France. L'ARCEP vient en effet d'adopter une décision en ce sens, valable jusqu'au 31 décembre 2016. Le régulateur ajoute que ces tests « s’inscrivent dans le cadre du programme européen 5G-PPP, un partenariat public-privé entre la Commission européenne et l’industrie des télécommunications, et plus particulièrement dans le cadre du projet mmMagic ».
Le régulateur des télécoms ajoute « que ce projet a pour objectif d’étudier les conditions d’utilisation par la 5G de bandes de fréquences dites « millimétriques », entre 6 GHz et 100 GHz. Ces fréquences très hautes sont encore inutilisées par les réseaux mobiles actuels et représentent un enjeu majeur pour atteindre les objectifs de performance attendus par la 5G. A cet égard, la recherche de fréquences 5G harmonisées mondialement dans cette gamme sera lancée au lendemain de la Conférence mondiale des radiocommunications de novembre 2015 ».
Trois blocs sont concernés par cette autorisation : de 3600 à 3800 MHz, de 10500 à 10625 MHz et enfin de 17300 à 17425 MHz. De son côté, Orange devra communiquer à l'ARCEP « un rapport détaillé des résultats de l’expérimentation au plus tard trois mois après l’expiration de la présente autorisation ».
Pour rappel, la finalisation des caractéristiques techniques est attendue entre fin 2017 et mi-2019, avec une ratification de la norme pour fin 2019, voire début 2020. Cela correspond aux annonces d'Orange qui espère lancer commercialement sa 5G à partir de 2019.
Le gendarme des télécoms précise enfin que l'opérateur s'acquitte de « la somme de 35 942 € pour la redevance domaniale de mise à disposition de fréquences et 50 € pour la redevance de gestion. Ces sommes couvrent la durée complète de l’expérimentation ». La décision est disponible par ici.