La bourse est parfois étonnante. Alors que l'action d'Apple chute lourdement depuis l'annonce de l'iPhone 5 en septembre dernier, Intel souffre aussi depuis six mois. Au point d'être surpassé par son compatriote Qualcomm. Signe que les investisseurs croient désormais plus dans le marché mobile que le marché des PC traditionnels ?
L'un s'effondre, l'autre explose
Cela peut surprendre, mais depuis plusieurs mois, l'Américain Qualcomm est valorisée à plus de 100 milliards de dollars au NASDAQ. Celui qui a développé la technologie CDMA dans les années 90 surfe ainsi plus que jamais sur la montée en puissance des smartphones où il détient une part de marché non négligeable. En juillet 2010, Qualcomm ne valait ainsi en bourse que 55 milliards de dollars. Aujourd'hui, la société vaut 105 milliards de dollars, soit une progression proche de 100 % en deux ans.
A contrario, Intel subit de plein fouet les baisses de ventes des PC sans pour autant profiter du succès des smartphones et des tablettes, où il débute. Résultat, d'une valorisation boursière supérieure à 145 milliards de dollars en mai dernier, le créateur du Pentium ne vaut aujourd'hui que 103 milliards de dollars. Une lourde chute de près de 30 % en à peine six mois.
Intel paie son absence des smartphones et tablettes
Intel n'est pourtant pas n'importe qui. N°1 incontesté du marché des microprocesseurs, ceci peu importe le secteur (particuliers, entreprises, serveurs, PC fixes et portables, etc.), Intel est aussi un acteur majeur des puces graphiques intégrées, les semiconducteurs, les SSD, etc.
Malgré cette mainmise sur de nombreux marchés, Intel subit de plein fouet les très mauvaises ventes actuelles de PC montés par les constructeurs, dont il est de façon indéniable dépendant, à l'instar de Microsoft. Son dernier trimestre fiscal a d'ailleurs été très difficile, même si sans rapport avec celui d'AMD.
Qualcomm, le roi des smartphones et de la 4G
Qualcomm, lui, a au contraire le vent en poupe. Il équipe ainsi de très nombreux smartphones, dont certaines déclinaisons du fameux Galaxy S III. L'entreprise US arme de plus quelques tablettes tactiles, dont certaines sous Windows RT. Et la société dispose d'une avance non négligeable dans les produits mobiles 4G.
En somme, le futur semble plutôt rose pour Qualcomm, a contrario d'Intel. Il ne serait ainsi pas étonnant que l'écart entre les deux sociétés se creuse lors des mois et années à venir, à moins bien sûr qu'Intel inverse la tendance dans le marché des smartphones et des tablettes, actuellement archi-dominé par les produits à base de puces ARM.