Droit à l’oubli mondialisé : la CNIL rejette le recours gracieux de Google

Droit à l’oubli mondialisé : la CNIL rejette le recours gracieux de Google

En route pour le contentieux ?

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Marc Rees

Publié dans

Droit

21/09/2015 5 minutes
52

Droit à l’oubli mondialisé : la CNIL rejette le recours gracieux de Google

Sans surprise, la CNIL a rejeté le recours gracieux formé cet été par Google. Elle campe donc sur ses positions, refusant que le droit au déréférencement soit limité à l’Europe, comme le voudrait l’entreprise américaine, mais bien porté à l’échelle mondiale.

Le 13 mai 2014, la Cour de justice de l’Union européenne a reconnu à tous les citoyens européens un droit à l’effacement ou au déréférencement (baptisé parfois « droit à l’oubli ») dans les moteurs de recherche. Il leur suffit de justifier que ces intermédiaires aient référencé des données personnelles inadéquates, non pertinentes ou inopportunes pour pouvoir exiger un tel nettoyage.

Outre ces critères flous, le sujet a fait l’objet d’un bras de fer entre la CNIL et Google. Dans sa grille de lecture de l’arrêt, l’entreprise américaine estime que le déréférencement doit être uniquement limité aux versions européennes de son moteur. La CNIL a une vision plus ambitieuse, estimant que le déréférencement doit être mondial. En juin 2015, elle mettait ainsi en demeure Google de s’y conformer.

Google avait exercé un recours gracieux que la CNIL vient tout juste de rejeter. « La société Google a reçu plusieurs dizaines de milliers de demandes de citoyens français. Elle a procédé au déréférencement de certains résultats sur les extensions européennes du moteur de recherches (.fr ; .es ; .co.uk ; etc.). En revanche, elle n’a pas procédé au déréférencement sur les autres terminaisons géographiques ou sur google.com, extensions que tout internaute peut consulter alternativement » rappelle aujourd'hui la Commission.

La CNIL milite toujours pour un droit à l'oubli mondial

Celle-ci détaille plusieurs raisons pour justifier son positionnement : « Les extensions géographiques ne sont qu’un chemin d’accès au traitement. Dès lors que le déréférencement est accepté par le moteur de recherche, il doit s’opérer sur toutes les extensions conformément à l’arrêt de la CJUE ». Autre chose, la CNIL estime que le droit à l’oubli pourrait trop facilement être contourné, en effectuant la recherche censurée en France cette fois depuis l’extension .com. « Cela reviendrait donc à priver d’effectivité ce droit, et à faire varier les droits reconnus aux personnes en fonction de l’internaute qui interroge le moteur et non en fonction de la personne concernée ». Enfin, les données déréférencées ne concernent que l'association entre une page Internet et un nom. Les pages ne sont pas effacées des moteurs, et restent accessibles depuis un pays non européen ou directement, depuis le site.

Le 14 septembre, dans une longue interview, Isabelle Falque-Pierrotin nous avait expliqué plus en avant encore l'obstination de la CNIL : « Notre raisonnement consiste à dire qu’en vertu de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne, ce droit au déréférencement est offert aux personnes physiques européennes, dès lors que le responsable de traitement est soumis au droit européen. Or le traitement de Google est un traitement mondial. Les extensions .fr, .it, .com ne sont pas le traitement, c'est le chemin technique d'accès au traitement. Le traitement, lui, c'est le même pour tout le monde. Google a donc choisi d'avoir un traitement mondial, très bien. Mais dès lors que le déréférencement est octroyé, alors il doit naturellement être effectif sur l'ensemble des extensions liées à ce traitement ! »

De même, si le droit au déréférencement doit être effectif pour le citoyen européen, « il ne peut pas l'être si d'un petit clic, en passant du .fr au .com, le .com vous restitue ce qui ne doit plus remonter dans le moteur de recherche ! Les raisonnements juridiques et techniques conduisent facilement à une conclusion de ce type. »

La présidente de la CNIL dénonçait enfin le « très mauvais procès » que lui a fait Google. « Il ne s'agit pas de dire qu'on veut imposer notre droit au bénéfice de citoyens américains ou chinois, il s'agit de dire que ce droit est effectif en Europe si vous, acteurs américains, venez prester en Europe, le moins qu'on puisse vous demander c'est quand même de respecter le droit européen. Le débat sur l'extraterritorialité est quand même très excessif, puisqu'on n'impose pas notre droit à des acteurs américains aux États-Unis ou chinois en Chine ! »

Une pluie d’amendes à l’encontre de Google ?

Désormais, Google doit se conformer à la mise en demeure de la CNIL. Sinon ? L'institution, qui joue d’une certaine manière sa légitimité, pourrait décider d’une sanction à son encontre. D’ailleurs, selon les articles combinés 22-24, 131-38, 131-39 et 226-18-1 du Code pénal, Google risque en justice jusqu’à 1,5 million d’euros de peine d’amende. S'ajoutent les 7 500 euros encourus pour chaque opération vainement demandée par une personne physique, sachant que la CNIL a déjà été saisie « de plusieurs centaines de demandes de particuliers s’étant vu refuser le déréférencement de liens Internet (ou adresses URL) par Google ».

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La CNIL milite toujours pour un droit à l'oubli mondial

Une pluie d’amendes à l’encontre de Google ?

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Commentaires (52)


“L’institution, qui joue d’une certaine manière sa légitimité” : ==> Clairement !

“pourrait décider d’une sanction à son encontre” ==> Elle devrait decider d’une sanction.


Euh vous savez qu’il n’y a pas que Google comme moteur de recherche? Avec Internet, il n’y pas de droit à l’oubli, tout existe toujours quelque part








chris.tophe a écrit :



Euh vous savez qu’il n’y a pas que Google comme moteur de recherche? Avec Internet, il n’y pas de droit à l’oubli, tout existe toujours quelque part





Que ca existe qque part c’est évident.

Que ce soit publié à partir de cet endroit où c’est stocké, c’est une autre question.



[…] puisqu’on n’impose pas notre droit à des acteurs américains aux États-Unis ou chinois en Chine !

 

Oui, c’est bien le cas actuellement. Une demande de dereferencement ne touche que la France.

 

Mais si ça devient obligatoire pour Google de dereferencer tous les liens sur tous les domaines, ca sera le cas, au final.



Solution = geolocalisation des addresses IP? Toujours (très) facilement contournable pour les personnes y connaissant un minimum…

 

J’aimerai juste voir la tête de la CNIL le jour ou la Chine, en disant qu’ils veulent comme la France, retirer des liens de Google.


La République Populaire de Chine demande instamment la suppression de toutes les références à M.

Nom:Lama

Prénom: Dalai

pour respecter son droit à l’oubli

  

Cette décision devra prendre effet non seulement sur Google.cn mais sur toutes les extensions

 


Sur ce droit à l’oubli, je suis très circonspect. Pour des mineurs, cela est certainement nécessaire.

Pour le reste, cela ouvre le droit à la ré-écriture de l’histoire. 

Je ne comprends pas pourquoi passer par le référencement et non pas directement sur les sites ?

Toute cette censure sans passer par un juge, me laisse perplexe, surtout au vu du flou des critères. 

  

De plus, pourquoi uniquement Google, cela n’est pas vrai pour bing ou qwant ? Applique t’il déjà cela au niveau mondial ?

Quand le Chine fera une loi équivalente pour faire retirer toute référence à Tien An Men, il faudra faire pareil ?

(c’est un peu extrême, comme comparaison, mais cela reste de même nature).

Drôle de loi, cela laisse l’impression que certains politiques veulent maîtriser de bout en bout l’ensemble des informations accessibles au grand nombre, sous couvert de bonnes intentions.

 

 Imapct sur Wikipedia par exemple


Tourner 7 fois sa langue… ça éviterais a certains d’avoir recours au “droit” à l’oubli.








Drepanocytose a écrit :



Que ce soit publié à partir de cet endroit où c’est stocké, c’est une autre question.





C’est moi ou ta phrase ne veut rien dire ?









v1nce a écrit :



La République Populaire de Chine demande instamment la suppression de toutes les références à M.

Nom:Lama

Prénom: Dalai

pour respecter son droit à l’oubli

  

Cette décision devra prendre effet non seulement sur Google.cn mais sur toutes les extensions

 







  • 1



et comment la CNIL, française, fera appliquer de droit européen en Californie , ou ailleurs hors UE ?


Mais quelle connerie…

Donc demain, Sarko sous couvert de droit à l’oubli, fait déréférencer le photoshopage de ses bourrelets.

Après demain, Kim Jong Un fait déréférencer toute la critique le concernant, sous couvert de droit à l’oubli.

Et ensuite quoi ? Le gouvernement chinois fait déréférencer l’ensemble des gouv.fr pour faire oublier à quel point ceux qui gouvernent la france sont des abrutis incompétents ?








v1nce a écrit :



C’est moi ou ta phrase ne veut rien dire ?





Je me comprends, c’est l’essentiel <img data-src=" />

Sinon ouais, la phrase est juste, mais un peu bancale.



Hé les mecs, vous allez arrêter avec votre paranoïa mondiale ?

&nbsp;

&nbsp;Comme le dit très bien la CNIL, c’est Google qui a choisit d’avoir un traitement égale sur tous les territoires. Sauf que malheureusement, cela ne marche pas comme ça, les territoires ont des lois différentes, donc ils faut adapter (diviser) son service selon les territoires (les lois).

&nbsp;&nbsp;

Toutes les entreprises font ça. On peut le regretter, voir essayer de le faire changer, mais quand on vous dit non, essayer de passer en force comme le fait Google, ça s’appelle de l’abus de pouvoir.

&nbsp;&nbsp;

Et j’aimerais rappeler à ceux qui s’insurge que seul Google soit accusé ici, que Google oscille entre 98% et 99% de part de marché en France. Rien que ça.

&nbsp;De même pour ceux qui savent qu’il est possible de contourner les techniques de division des services sur internet, même si c’est effectivement possible au niveau des requêtes (via vpn/proxy) ça reste relativement compliqué (faut acheter/configurer ça), mais c’est impossible au niveau des résultats (lemonde.fr c’est le lemonde.fr, y a pas de tricherie possible).

&nbsp;&nbsp;

&nbsp;Tout cette aveuglement m’étonne, on est vraiment tombé au niveau du figaro dans les commentaires de NXi ?








Bejarid a écrit :



Tout cette aveuglement m’étonne, on est vraiment tombé au niveau du figaro dans les commentaires de NXi ?





Ca t’étonne vraiment ? C’est la même sur bien des sujets.



Et ce ne sont pas les coms de NXi qui tombent au niveau des coms du Figaro, c’est plus général : c’est une grande partie de la société qui barre en sucette parano / complotiste / réac (au choix, et pas exhaustif). Pas surprenant du tout que ca se retrouve ici, c’est pas une garderie d’espèces en voie de disparition les coms de NXi.









Drepanocytose a écrit :



Ca t’étonne vraiment ? C’est la même sur bien des sujets.





C’est vrai que&nbsp;dès qu’il&nbsp;y a Google/MS/Apple/Hadopi dans le titre, les trolls rappliquent. Et comme ça fait des vues (et des coms, qui eux améliorent le pageranking sur Google), j’imagine que ça convient à NXi qui s’arrange pour toujours attiser les flammes.

&nbsp;&nbsp;

NXi, le prochain achat de PureXXX ?



Le mieux serait que google redirige vers l’extension correspond à la géolocalisation de l’adresse IP.&nbsp;<img data-src=" />



Limite je&nbsp;préférerais&nbsp;ça plutôt que de voire des requêtes de&nbsp;censures&nbsp;provenant de Chine impacter mes résultats de recherche.&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;“Comme le dit très bien la CNIL, c’est Google qui a choisit d’avoir un traitement égale sur tous les territoires. Sauf que malheureusement, cela ne marche pas comme ça, les territoires ont des lois différentes, donc ils faut adapter (diviser) son service selon les territoires (les lois).&nbsp;”&nbsp;Non, Google à fait le choix d’avoir un traitement par pays / extension, mais de laisser libre accès au autres extensions. Si google avait choisit un traitement égale sur tous les territoires, il n’y aurai pas de particularité sur chaque extensions. J’aimerais bien savoir si un moteur de recherche destiné à un autre pays, comme baidu, applique le droit à l’oubli…








Bejarid a écrit :



Hé les mecs, vous allez arrêter avec votre paranoïa mondiale ?





&nbsp;

Paranoïa mondiale ? Franchement, je trouve ça déjà inadmissible de la CNIL de vouloir faire passer cette censure, mais en plus appliquer cette vision au reste du monde, merci…

&nbsp;

Je prédis que ce droit à l’oubli sera utilisé détourné comme d’habitude de son utilisation première, et je ne pense pas me tromper en disant que cela sera en majorité par nos chers élus politiques impliqués dans des scandales locaux ou nationaux.

&nbsp;

Et ne dites pas “parano / complotiste / réac” comme j’ai pu le lire svp, c’est déjà le cas dans ma ville où la municipalité rend inaccessible les sites des opposants politiques, quand elle n’achète pas directement tous les journaux de la région quand ils font un article un peu trop dangereux pour l’image du maire…

&nbsp;



Comme pour la justice américaine qui donne des amendes aux banques étrangères parce qu’elles libellent des opérations en dollar.



La guerre autour des lois et de leur territorialité ne fait que commencer. <img data-src=" />








mnshdw a écrit :



Et ne dites pas “parano / complotiste / réac” comme j’ai pu le lire svp, c’est déjà le cas dans ma ville où la municipalité rend inaccessible les sites des opposants politiques, quand elle n’achète pas directement tous les journaux de la région quand ils font un article un peu trop dangereux pour l’image du maire…





T’habites une ville de droite ou d’extrême droite ????

<img data-src=" />









Z-os a écrit :



La guerre autour des lois et de leur territorialité ne fait que commencer. <img data-src=" />





Ce qui est très bien.

Si on veut une régulation mondiale et pas locale (ce qui est mon cas), c’est un mal necessaire.









Dr.Wily a écrit :



Tourner 7 fois sa langue… ça éviterais a certains d’avoir recours au “droit” à l’oubli.





Cette dame l’a fait trop souvent… justement <img data-src=" />

https://wikimediafoundation.org/wiki/File:Fr8RTBF.pdf



&nbsp;

Bah deja que c’est geolocalise à mort que ca revient toujours à des recherches en francais avec peu de reponse par rapport à d’autres langues (ex des quetes pour jeu…). La CNIL s’avance beaucoup sur le traitement égalitaire y a deja plein de lois de distortion des réponses (les objets du passé nazis etc.). Au pire Google pour rigoler bloquent les IP geo-french ou euro pour les envoyer paitre et renvoie que les pubs de contrats des clients. Dire que Google passe en force c’est rudement gonflé puisque le retrait est effectif des moteurs sur lequel les internautes sont redirigés. On voudrait avoir chacun son internet different qu’on ne s’y prendrait aussi mal pas autrement. &nbsp;La CNIL a qu’ à faire comme en Chine avec son .com et son .fr redirigé vers ce qu’on a envie … de pas voir. &nbsp;Avouez que c’est drôle ! &nbsp;&nbsp;C’est typiquement le genre de connerie juridique qui fait que personne en europe va lancer un moteur de recherche soumis à un nouveau vent de doctrine tous les ans.








Bejarid a écrit :



Hé les mecs, vous allez arrêter avec votre paranoïa mondiale ?



Comme le dit très bien la CNIL, c’est Google qui a choisit d’avoir un traitement égale sur tous les territoires. Sauf que malheureusement, cela ne marche pas comme ça, les territoires ont des lois différentes, donc ils faut adapter (diviser) son service selon les territoires (les lois).



Toutes les entreprises font ça. On peut le regretter, voir essayer de le faire changer, mais quand on vous dit non, essayer de passer en force comme le fait Google, ça s’appelle de l’abus de pouvoir.





Je ne vois pas en quoi Google “passe en force” : il font un recours. L’explication, c’est que si un pays estime qu’un contenu doit disparaitre, un autre peut ne pas avoir le même avis (on a eu plein d’exemples avec la Chine). Et que Google ne tranche pas : ils supprime dans le pays qui n’en veut pas mais conserve le contenu pour les autres pays.

Où est le passage en force ?







Bejarid a écrit :



Et j’aimerais rappeler à ceux qui s’insurge que seul Google soit accusé ici, que Google oscille entre 98% et 99% de part de marché en France. Rien que ça.





Mais la France n’est pas le monde. Si la France a un problème avec internet, ce n’est à Google de le régler.





Non, la problématique d’internet (publication à l’international) est plus complexe qu’une gueguere commerciale ou idéologique dont on est témoins.









Bejarid a écrit :



C’est vrai que&nbsp;dès qu’il&nbsp;y a Google/MS/Apple/Hadopi dans le titre, les trolls rappliquent. Et comme ça fait des vues (et des coms, qui eux améliorent le pageranking sur Google), j’imagine que ça convient à NXi qui s’arrange pour toujours attiser les flammes.



Il faudrait interdire de mettre le nom des sociétés dans le titre.



ça, ce serait de l’information pure.

“Droit à l’oubli mondialisé : la CNIL rejette le recours gracieux d’une société”

“Un réseau de messagerie vocale partiellement en panne”

“Une société annonce une nouvelle extension pour un jeu”









Bejarid a écrit :



…Comme le dit très bien la CNIL, c’est Google qui a choisit d’avoir un traitement égale sur tous les territoires. Sauf que malheureusement, cela ne marche pas comme ça, les territoires ont des lois différentes, donc ils faut adapter (diviser) son service selon les territoires (les lois)…





On a pas du lire la même actu, car j’ai compris exactement l’inverse.









mnshdw a écrit :



&nbsp;

Et ne dites pas “parano / complotiste / réac” comme j’ai pu le lire svp, c’est déjà le cas dans ma ville où la municipalité rend inaccessible les sites des opposants politiques, quand elle n’achète pas directement tous les journaux de la région quand ils font un article un peu trop dangereux pour l’image du maire…&nbsp;





Fallait pas habiter chez les Balkany.<img data-src=" />









Drepanocytose a écrit :



T’habites une ville de droite ou d’extrême droite ????

<img data-src=" />





Y a t’il une différence maintenant ?









Drepanocytose a écrit :



Ce qui est très bien.

Si on veut une régulation mondiale et pas locale (ce qui est mon cas), c’est un mal necessaire.





Et un mal définitif. On sait tous très bien que ça finira toujours à l’avantage des grandes boites américaines, au détriment des usagers.



Ca va se finir avec un cheque sur la table comme toujours. &nbsp;On l’a vu deja avec le fond de 60M pour la presse sur 3 ans. Des que les 3 ans seront passés on va encore en entendre reparler. Google vache à lait ^^








Koxinga22 a écrit :



Je ne vois pas en quoi Google “passe en force” : il font un recours. L’explication, c’est que si un pays estime qu’un contenu doit disparaitre, un autre peut ne pas avoir le même avis (on a eu plein d’exemples avec la Chine). Et que Google ne tranche pas : ils supprime dans le pays qui n’en veut pas mais conserve le contenu pour les autres pays.

Où est le passage en force ?





Mais la France n’est pas le monde. Si la France a un problème avec internet, ce n’est à Google de le régler.





Non, la problématique d’internet (publication à l’international) est plus complexe qu’une gueguere commerciale ou idéologique dont on est témoins.





Je suis d’accord là-dessus.<img data-src=" />









Fyr a écrit :



Ca va se finir avec un cheque sur la table comme toujours. &nbsp;On l’a vu deja avec le fond de 60M pour la presse sur 3 ans. Des que les 3 ans seront passés on va encore en entendre reparler. Google vache à lait ^^





Heu ???? La CNIL, c’est pas une boite privée hein. Pas d’arrangement possible dans ce cas là.









Ricard a écrit :



Et un mal définitif. On sait tous très bien que ça finira toujours à l’avantage des grandes boites américaines, au détriment des usagers.





Et où en serait les “usagers” sans ces mêmes grosses boites ricaines ?









Fyr a écrit :



Et où en serait les “usagers” sans ces mêmes grosses boites ricaines ?







A la préhistoire encore en train de chasser le gibier et de faire du feu avec du silex ? <img data-src=" />









Fyr a écrit :



Et où en serait les “usagers” sans ces mêmes grosses boites ricaines ?





En Germanie



Je trouve que la CNIL pousse trop loin, avoir le déréférencement au niveau de l’Europe c’est déjà très bien, et outre le fait du “complotisme”, y en a qui ont pensé à un truc aussi con que les homonymes dans le droit à l’oubli?








Bejarid a écrit :



Hé les mecs, vous allez arrêter avec votre paranoïa mondiale ?



 &nbsp;       

&nbsp;Comme le dit très bien la CNIL, c'est Google qui a choisit d'avoir un traitement égale sur tous les territoires. Sauf que malheureusement, cela ne marche pas comme ça, les territoires ont des lois différentes, donc ils faut adapter (diviser) son service selon les territoires (les lois). &nbsp;&nbsp;&nbsp;








Google a choisi exactement l'inverse : il existe un google.fr/.it/.uk/.etc. Actuellement Google applique les décisions de justice européennes aux portails européens uniquement, je ne vois pas en quoi le traitement peut être qualifié de mondial.   

&nbsp;

La CNIL demande exactement l'inverse : elle souhaite que les décisions européennes s'appliquent à tous les portails du monde entier. Je trouve son argument fallacieux et retranché en droit : "nous nous adressons à la filiale européenne de Google, donc on ne cherche pas à imposer nos lois à l'étranger"... &nbsp;Mouais, en fait ce que la CNIL demande à Google c'est de changer comment internet fonctionne : si les internautes peuvent modifier le ".fr" en ".com", c'est la faute du méchant Google qui doit corriger le tir et ça n'a rien à voir avec la nature même d'internet voyons...

&nbsp;

Google aurait justement dû faire un seul et unique portail, ils auraient été beaucoup moins em***** par la suite. Oh wait c'est ce qu'ils ont fait ? Puis ils ont eu trop de demandes diverses de la part des pays et donc ils ont créé des portails par pays ? Et maintenant on leur demande de revenir en arrière en fait ?



&nbsp;

&nbsp;Et tout ça pour un simple déréférencement…









Donyme a écrit :



Sur ce droit à l’oubli, je suis très circonspect. Pour des mineurs, cela est certainement nécessaire.

Pour le reste, cela ouvre le droit à la ré-écriture de l’histoire. &nbsp;





&nbsp;Euh, c’est quoi la cohérence de donner aux parents un droit sur leurs enfants mineurs, que ces enfants n’auraient même pas sur eux même une fois adultes?



c’était pas Puteaux où il y avait ce genre de truc ?

(oui ça daynonce)








MuadJC a écrit :



Il faudrait interdire de mettre le nom des sociétés dans le titre.



ça, ce serait de l’information pure.

“Droit à l’oubli mondialisé : la CNIL rejette le recours gracieux d’une société”

“Un réseau de messagerie vocale partiellement en panne”

“Une société annonce une nouvelle extension pour un jeu”





exclusif : un mec aurait dit un truc à propos de quelque chose dans un produit commercialisé par un entreprise.



C’est plus de l’info, c’est l’intrigue d’Usual Suspect ou de Memento, racontée par un enfant de 4-5 ans (et avant qu’on pose la question : non je ne laisserais pas un enfant de 4-5 ans voir ces films <img data-src=" />)









Fyr a écrit :



Et où en serait les “usagers” sans ces mêmes grosses boites ricaines ?





DTC ?



Bah le truc c’est que google s’est mis un peu entre deux choix :&nbsp;

&nbsp;-soit un portail est pour un pays, et dans ce cas seul ce portail est accessible pour ce pays.

&nbsp;-soit le portail est pour une langue, et dans ce cas l’ensemble des portails peuvent etre accessible dans chaque pays, mais ils doivent tous suivre la réglementation du pays.&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;Actuellement, un internaute résident en France mais non-francophone ne sera pas concerné par la lois Française, et je pense que c’est ce qui dérange la cnil.&nbsp;

&nbsp;

La solution, c’est que seul le portail d’un pays soit accessible dans le pays concerné, mais qu’il soit possible sur le portail de changer de langue. Enfin quand je parle de solution, je parle d’un point de vue juridique, pour Google ça serait assez chiant à gérer je pense.&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;

Ca veux aussi dire qu’on se tourne vers un internet ou les sites ne seront ouvert que pour un pays en particulier, à part pour les grands groupes qui auront les moyens (service juridique, dev, etc) de faire du spécifique en fonction de chaque pays, identifié par l’adresse IP.

&nbsp;C’est triste.








GeoOrw a écrit :



Mouais, en fait ce que la CNIL demande à Google c’est de changer comment internet fonctionne : si les internautes peuvent modifier le “.fr” en “.com”, c’est la faute du méchant Google qui doit corriger le tir et ça n’a rien à voir avec la nature même d’internet voyons…



hummm, oui à ta dernière phrase.



Quel est l’intérêt de créer des .fr,.it,.us si c’est pour se planquer derrière le .com en cas de loi qui nous déplait?



tu as essayé de taper google.com dans ton navigateur? quelle adresse tu obtiens?

Pour obtenir .com il y a bien manipulation de l’internaute pour outrepasser le choix de google (choix que je réprouve, mais pour le coup google ne peut se dégager de ce choix).



Rien à voir avec ta vision binaire d’un gentil ou d’un méchant google. Si google veut être tranquile, qu’il vire le .com qui ne lui sert pas.

Si on veut les résultat d’un autre pays, alors choisissons l’extension adéquate. Ce n’est pas comme si le .fr ne nous proposait que du français…









Bejarid a écrit :



&nbsp; &nbsp; &nbsp;Tout cette aveuglement m’étonne, on est vraiment tombé au niveau du figaro dans les commentaires de NXi ?





Et au niveau orthographe je ne te dis pas.

&nbsp;



J’avoue, le cette pique les yeux :p

&nbsp;

&nbsp;Mais les commentaires suivants sont vraiment affligeants, c’est niveau discutions de bar à 2h du mat. Quand on est alcoolisé c’est cool, sinon, c’est pitoyable et donc guère agréable. J’ai même pas envie de quote tellement c’est bas.


Ce n’est évidemment pas ce que j’ai voulu dire. Comme c’est evident, je n’ai pas prit la peine de rajouter la proposition nécessaire à prévenir ce genre d’interprétation.

&nbsp;

Si tu ne comprends pas le sens de cette phrase, désolé pour toi, honnêtement.


Donc parce que les commentaires n’abondent pas dans ton sens ils sont affligeants.

Ca aussi c’est de l’analyse de haut niveau&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;




A force de proposer de tout mettre dans le cloud, Google devait bien s’attendre à ce qu’on ait un compteencieux avec eux

——————–》 []


“Les pages ne sont pas effacées des moteurs, et restent accessibles depuis un pays non européen ou directement, depuis le site.”&nbsp;&nbsp;

En fait, “les pages ne sont pas effacées des moteurs, et restent accessibles, pour le moment par moteur de recherche depuis un pays non européen, ou directement depuis le site.” &nbsp;serait plus juste.&nbsp;








MuadJC a écrit :



hummm, oui à ta dernière phrase.



Quel est l’intérêt de créer des .fr,.it,.us si c’est pour se planquer derrière le .com en cas de loi qui nous déplait?



tu as essayé de taper google.com dans ton navigateur? quelle adresse tu obtiens?

Pour obtenir .com il y a bien manipulation de l’internaute pour outrepasser le choix de google (choix que je réprouve, mais pour le coup google ne peut se dégager de ce choix).



Rien à voir avec ta vision binaire d’un gentil ou d’un méchant google. Si google veut être tranquile, qu’il vire le .com qui ne lui sert pas.

Si on veut les résultat d’un autre pays, alors choisissons l’extension adéquate. Ce n’est pas comme si le .fr ne nous proposait que du français..



Ce n’est pas “ma” vision binaire, mais celle de la CNIL que je décrivais. Je trouve que&nbsp;la CNIL masque son incompétence technique sur la question en laissant à Google le soin d’y réfléchir, seul. Comme si Google représentait internet et qu’il était responsable du fait qu’on puisse changer sa localisation par un bête proxy

&nbsp;

&nbsp;Une phrase en particulier me perturbe :&nbsp;“il s’agit de dire que ce droit est effectif en Europe si vous, acteurs américains, venez prester en Europe, le moins qu’on puisse vous demander c’est quand même de respecter le droit européen.” Je ne comprends pas ce qu’entend la CNIL par là, est-ce le .com ou le .fr qui est la partie de Google prestée en Europe ? Les deux ?

&nbsp;&nbsp;

&nbsp;Et c’est quoi cette réponse à côté de la plaque ? “Bonjour on est Google et on a du mal à appliquer cette loi, cela pose problème” -&gt; “OSEF on est chez nous débrouille toi”. C’était un avis consultatif, rien d’obligatoire dans cette démarche de Google, je trouve la réponse non seulement inutile mais aussi un brin méprisante