Opera vient de lancer la version 32 de son navigateur. Cette mouture boucle le circuit de synchronisation des données en intégrant enfin les mots de passe. L’éditeur en profite par ailleurs pour proposer à l’utilisateur de télécharger sa propre solution VPN quand il se sert du mode de navigation privée.
Opera 32 est disponible pour l’ensemble des utilisateurs sous Windows, OS X et Linux. Cette version était particulièrement attendue pour ceux qui se servent du navigateur sur plus d’une machine, car la synchronisation prend enfin en charge les mots de passe. Quand ces derniers seront utilisés sur des sites, Opera pourra donc les enregistrer sur le compte associé pour les redistribuer sur les autres machines où le même compte est présent. Une possibilité qui existait du temps de la version 12, mais qui avait disparu avec l’effondrement du nombre de fonctionnalités lors du passage au moteur Blink.
Opera propose un client VPN dans le mode de navigation privée
Parallèlement à ce gros rattrapage de retard (tous les navigateurs concurrents le font depuis des années), Opera introduit un élément plus original. L’éditeur part du principe que le mode de navigation privée peut induire en erreur à cause de son appellation. La fonctionnalité, disponible dans tous les navigateurs, permet pour rappel d’ouvrir une fenêtre spéciale qui effacera toute trace d’une utilisation locale à sa fermeture : pas d’historique, d’identifiants enregistrés, de cookies, etc. Mais il ne s’agit que de traces au sein du navigateur et sur la machine, ce mode n’ayant aucun impact sur ce qui se passe en ligne.
D’où l’idée de proposer automatiquement à l’utilisateur de récupérer une solution VPN, en l’occurrence SurfEasy. L’entreprise à l’origine du produit a été rachetée il y a quelques mois par Opera, qui en propose maintenant le client à ceux qui pourraient en avoir besoin. Pour la société, tout le monde a à y gagner : les utilisateurs peuvent disposer d’une couche supplémentaire de sécurité en passant par les serveurs de SurfEasy (donc d’Opera) qui n’ont aucune journalisation, tandis qu’Opera peut espérer voir son chiffre d’affaires augmenter.
Pousser vers l'abonnement, et vers un plus gros chiffre d'affaires
SurfEasy n’est en effet gratuit dans sa formule de base que pour les 500 Mo de données consommées. Autant dire qu’en fonction des usages, une telle limite sera très rapidement atteinte. Les deux autres forfaits proposent des données illimitées, seul le nombre de machines prises en charge étant différent : 2,99 dollars par mois (ou 2,49 dollars avec tarification annuelle) pour un seul appareil, 4,99 dollars par mois (ou 3,99 dollars avec tarification annuelle) pour cinq appareils.
Cerise sur le gâteau, en ces temps troublés par la traque des données personnelles et des habitudes de navigation, SurfEasy permettra de bloquer le suivi des utilisateurs via les cookies et autres, coupant la personnalisation des publicités. Attention, bloquer le tracking ne signifie pas bloquer les publicités elles-mêmes. Celles-ci seront simplement génériques, aboutissant au même résultat théorique qu’un Do Not Track qui n’a jamais pris. Notez tout de même que le client SurfEasy n’est disponible que sous Windows et OS X. Les utilisateurs sous Linux, déjà les derniers servis par Opera, sont donc mis à l’écart.
Enfin, sur une note beaucoup plus anecdotique, de nouveaux thèmes animés sont proposés. Ils sont pour rappel de courtes vidéos jouées en boucle pour fournir l’illusion d’un mouvement sans fin.
Opera 32 est dans tous les cas disponible pour les trois plateformes principales. Ceux qui ont déjà le navigateur peuvent se servir de l’outil intégré de mise à jour, en se rendant dans le menu, puis dans « À propos ». Les autres pourront récupérer l’installeur depuis le site officiel.