Une députée veut que l’Allocation de rentrée scolaire serve à acheter des tablettes

Non mais allo(cation) quoi
Droit 2 min
Une députée veut que l’Allocation de rentrée scolaire serve à acheter des tablettes
Crédits : ianying yin/iStock

Alors que les projets de programme pour 2016 prévoient un éveil progressif à la programmation informatique de la primaire au collège, la députée Laure de La Raudière (Les Républicains) propose que l’Allocation de rentrée scolaire serve à financer l’achat d’équipements informatiques de type tablettes, et ce « dès le CP ».

Afin d’aider les familles les moins fortunées à faire face au coût de la rentrée, les CAF versent chaque année, en principe au mois d’août, une Allocation de rentrée scolaire (ARS). D’un montant de 362,63 euros pour un enfant de 6 à 10 ans, cette aide peut aujourd'hui atteindre 395,90 euros pour un adolescent de 15 à 18 ans – à condition que les revenus des parents ne dépassent pas un certain seuil.

La députée Laure de La Raudière voudrait cependant que « l'ARS soit revue ». L’élue a calculé que sur trois ans, les familles bénéficiaient d’une enveloppe globale d’au moins 1 100 euros. Selon elle, cette somme « permet de financer une partie des fournitures scolaires (papier et crayons), un équipement informatique pour chaque enfant pour trois ans et 50 % du coût de raccordement à Internet des parents. La totalité s'ils ont deux enfants. »

L’idée serait que les départements profitent de leur force de frappe pour négocier l’achat d’appareils de type ordinateurs portables ou tablettes, à destination des parents bénéficiant de l’ARS. « Je pense que c'est aux départements d'acheter et qu'ils se fassent rembourser après par les familles [bénéficiaires, ndlr] » a expliqué Laure de La Raudière au Figaro. Nos confrères précisent : « Les familles non éligibles à cette allocation recevraient la référence du modèle à acheter sur la liste des fournitures scolaires. »

Financer l’achat de tablettes grâce à l’ARS, une idée loin d'être nouvelle...

La proposition sent toutefois le réchauffé, puisqu’elle avait déjà été portée en 2013 par une élue locale membre du Conseil national du numérique, Pascale Luciani (voir notre interview de l’époque). Elle n’est quoi qu’il en soit guère surprenante de la part de Laure de La Raudière, qui milite de longue date pour que le numérique s’immisce davantage dans les salles de classe. La députée avait d’ailleurs déposé en juin 2014 une proposition de loi visant à rendre obligatoire l’apprentissage du code dès l’école primaire. Surtout, l’élue s’implique politiquement auprès de Bruno Le Maire, probable prétendant aux primaires que devrait organiser la droite l’année prochaine en vue des présidentielles de 2017.

Son idée semble toutefois paradoxale dans la mesure où le plan pour le numérique à l’école voulu par François Hollande, qui devrait être mis en œuvre à partir de la rentrée 2016 sur l’ensemble du territoire, prévoit que les élèves de cinquième disposent d’office d’un équipement mobile de type tablette ou ordinateur portable. 220 collèges doivent d’ailleurs sauter le pas dès cette année, à titre expérimental. Certains parents pourraient en outre juger plus utile de conserver leur ARS pour des dépenses courantes (vêtements, frais de cantine, etc.)...

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