Dans le paysage vidéoludique, un nouveau genre a fait son apparition au début des années 2010 : celui des « jouets vidéo ». Si Activision a été le premier éditeur à se lancer dans ce secteur, depuis, d'autres s'y sont aventurés. Disney est de ceux-là et fait sa rentrée avec Disney Infinity 3.0.
Au départ il y avait Skylanders, puis il y a eu tous les autres. L'idée de base : parvenir à vendre aux jeunes joueurs des jouets pouvant prendre vie dans un jeu vidéo. De fil en aiguille, le concept a évolué afin de permettre aux joueurs de collectionner des dizaines de figurines, capables de débloquer du contenu spécifique dans un jeu. Le « jouet vidéo » est alors devenu une forme évoluée de DLC avec une existence physique. Ce filon a déjà rapporté plus de trois milliards de dollars à Activision, et la source n'est visiblement pas près de se tarir.
Forcément, l'envie est venue à d'autres acteurs de s'essayer à ce marché très lucratif, et Disney a fait partie des premiers à tenter de suivre le mouvement avec Disney Infinity. Il faut dire que l'éditeur avait toutes les armes nécessaires dans ses mains pour réussir son coup, avec des licences fortes et des personnages connus dans le monde entier, des équipes de développement aguerries et un réseau de distribution à toute épreuve.
Jamais deux sans trois
Après deux opus qui ont rempli leurs objectifs, Disney remet donc le couvert en cette rentrée avec Disney Infinity 3.0. Si le deuxième volet offrait une place importante aux héros Marvel, Avengers en tête, cette troisième édition se veut un peu plus hétéroclite, avec bien évidemment une bonne part dédiée à l'univers Star Wars, mais aussi à Vice Versa, le dernier film d'animation de Pixar.
Côté réalisation, les habitués de la série ne seront pas dépaysés, le moteur de la version précédente étant toujours d'actualité. Les décors sont donc plutôt soignés, sans pour autant atteindre le niveau de détail d'un Skyrim gavé de mods, en même temps, ce n'est pas vraiment ce qu'on attend d'un jeu de ce genre.
La principale nouveauté concerne l'intégration de la Toy Box. Il s'agit en fait d'un mode où l'on construit son propre univers dans lequel on pourra ensuite évoluer. Une addition sympathique qui permet de rallonger assez largement la durée de vie du jeu à condition d'avoir un peu d'imagination.
Un tarif de base plutôt doux, mais...
Par contre, le modèle économique retenu est parfois généreux, parfois fourbe. D'un côté, le tarif du pack de démarrage est relativement accessible, puisqu'on peut le trouver aux alentours de 50 euros, qu'importe la plateforme que vous privilégiez. De l’autre, les figurines qu'il contient ne suffisent pas à découvrir tous les aspects du jeu, ce qui oblige à remettre 35 euros sur la table pour un « pack aventure » supplémentaire.
Si justement l'aventure vous intéresse, n'hésitez pas à jeter un œil sur les tests de nos confrères afin de vous forger votre propre opinion sur le jeu. Pour rappel, il est déjà disponible depuis quelques jours sur PlayStation 3, PlayStation 4, Wii U, Xbox 360 et Xbox One.
En français :
- IGN (8.9/10)
En anglais :
- Destructoid (8.5/10)
- Forbes (8/10)
- Gamespot(8/10)
- Kotaku (Yes)
- Mashable (Non noté)
- Shacknews (7/10)
- Polygon (8/10)
- Venture Beat (90/100)