Vivendi a bouclé cette semaine son offre publique d'achat sur la Société d'Édition de Canal Plus. Jusqu'ici, le géant français des médias n'en détenait qu'une part minoritaire par l'intermédiaire de sa participation dans le groupe Canal +. Il est désormais presque seul maître à bord.
Suite à la revente de la plupart de ses différents actifs dans le domaine des télécommunications (SFR, GVT, Maroc Telecom...) et des loisirs (avec la cession d'Activision Blizzard), Vivendi dispose de solides réserves de cash. La multinationale française compte en profiter pour se recentrer sur les médias et multiplie les opérations allant dans ce sens.
Récemment, la société s'est ainsi illustrée en entrant au capital de Dailymotion, en acquérant 80 % du capital de l'entreprise auprès d'Orange, moyennant un chèque de 217 millions d'euros. L'étape suivante de sa mutation consistait à lancer une offre publique d'achat sur la Société d'Édition de Canal Plus (SECP), dont Vivendi ne détenait qu'une part minoritaire il y a encore quelques jours de cela.
En effet, si Vivendi dispose bien de la totalité des parts du groupe Canal+, ce dernier n'avait pas complètement la main sur la SECP, puisqu'il n'en possédait que 48,5 % des parts. Grâce à une OPA qui s'est déroulée entre le 9 juillet et le 12 août, Vivendi a pu se procurer un total de 57 220 114 actions de la SECP. Au prix fixé de 8 euros par action, cela représente un coût d'environ 460 millions d'euros pour Vivendi.
Ce lot d'actions compte pour 45,2 % du capital de la SECP, et Vivendi possède donc désormais 93,6 % des actions et des droits de votes de la société. Conformément à la loi, l'OPA est prolongée de 10 jours afin de permettre aux retardataires de prendre le train en route, ce qui permettrait au géant des médias de croquer quelques parts supplémentaires.
Organigramme de Vivendi avant l'OPA et la finalisation de la cession de GVT