Des ventes « modestes » : c’est en ces mots que Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a décrit la situation de la tablette maison, la Surface. Mais pour lui, la situation changera avec l’arrivée de la version Pro.
La tablette Surface de Microsoft est en vente depuis le 26 octobre, date de lancement de Windows 8. Bien que l’on parle cependant de « Surface », il faut rappeler qu’il ne s’agit que l’une des deux versions prévues. Ainsi, le modèle actuellement disponible est basé sur une puce ARM (Tegra 3) et utilise une version spécifique de Windows 8 baptisée RT et qui se distingue notamment par l’impossibilité d’installer des applications Win32 (Bureau).
Dans une interview accordée au Parisien, le PDG de Microsoft indique que les ventes de la Surface ont pour l’instant démarré « modestement ». Des chiffres qui ne sont pas donnés, mais qui notent au moins une certaine volonté de transparence sur la situation. Des propos qui font d’ailleurs suite à l’annonce, un peu plus en fanfare d’ailleurs, des quatre millions de mises à jour Windows 8 Pro vendues durant les trois premiers jours de commercialisation du système.
Steve Ballmer a rapidement fait suite aux ventes « modestes » avec l’arrivée prochaine de la fameuse version Pro de la tablette. Le PDG en parle d’ailleurs comme d’une version « haut de gamme » en dépit du fait qu’elle ne vient pas se placer réellement sur le même créneau. En effet, là où la Surface RT se destine au grand public en quête d’une utilisation surtout tactile avec des applications adaptées, la Surface Pro embarque un processeur x86 et peut être considérée comme un ordinateur complet.
Aussi, la Surface Pro est « équipée d’un nouveau processeur Intel, avec une définition d’écran supérieure » et est considérée comme « unique ». À ceci près justement que ses capacités la rendent plus proche de l’ordinateur portable que de l’ardoise pure et dure. On retrouvera la fameuse Touch Cover intégrant le clavier et il ne lui manquera finalement plus qu’une souris. Pour rappel, elle devrait embarquer un processeur Core i5 et présentera une dalle Full HD de 1920 x 1080 pixels. Contrairement à la Surface RT, elle pourra exécuter l’ensemble des applications existantes.
Mais si Ballmer compte sur la Surface Pro pour dynamiser les ventes, il ne faut pas oublier que cette version sera également plus onéreuse. La Surface RT est vendue à partir de 489 euros en version 32 Go, et 589 euros avec la Touch Cover. La version Pro ne devrait pas coûter moins de 800 euros au strict minimum, tant à cause de son matériel plus puissant que la licence Pro de Windows 8 incluse. Paradoxe du placement tarifaire de la Surface : Office 2013 ne sera pas inclus, contrairement à la version RT.
Pour rappel, la Surface Pro sortira 90 jours après la version RT et est donc attendue pour la fin du mois de janvier.