Malgré le temps qui passe, CPU-Z reste sans doute l'un des outils de référence pour qui veut tout savoir de son processeur. Après un portage sous Android et quelques évolutions, l'outil a droit à une révision importante avec de grosses nouveautés à la clef. L'occasion pour nous de faire le point avec son créateur.
CPU-Z 1.73 vient d'être mis en ligne. Et bien que la numérotation ne le laisse pas transparaître, il s'agit d'une mouture avec des nouveautés assez importantes. L'occasion pour nous d'interroger son créateur, Franck Delattre, pour en savoir plus.
Un nouveau mode « eXtreme Overclock » à faible charge CPU
Tout d'abord, il est question d'un support de Windows 10 dont les différentes éditions pourront être affichées dans le panneau « About ». Le cache L4 sera aussi indiqué pour les processeurs qui en proposent.
Un mode eXtreme Overclock fait son apparition. « Il répond à de nombreuses demandes d'overclockers pour définir un mode fonctionnement avec très peu de charge CPU, et ce au chargement de CPU-Z ainsi que lorsqu'il tourne et que les infos sont mises à jour. Ce mode désactive donc la lecture SPD, le monitoring hardware, et la lecture du chip graphique. Lors de la validation, aucune charge n'est appliquée » nous précise Franck Delattre. Bien entendu, un tag spécifique sera appliqué aux validations effectuées dans ce mode, mais les records seront bien comptabilisés.
Un benchmark CPU, et bientôt un pour GPU et sous Android
L'autre grosse nouveauté réside dans un nouvel onglet « Bench ». Ici, il sera donc question d'effectuer un relevé des performances du CPU avec un mode n'exploitant qu'un thread et un second exploitant toutes les possibilités du processeur. Celui-ci est disponible en 32 bits et 64 bits (avec des scores qui diffèrent, donc).
Le code est écrit en C++, et génère une heightmap procédurale à partir d'un bruit de Perlin. « C'est donc majoritairement du code flottant qui fait appel à toutes les opérations arithmétiques usuelles. Il est compilé en mode optimisation avec Visual C++ 2008 (nous avons utilisé d'autres versions de Visual, et les résultats sont strictement les mêmes). Le benchmark tourne invariablement 10 secondes, quelque soit le CPU : 5 secondes en mono-thread et 5 secondes en multi-thread. Le score correspond au nombre de vertices générés par seconde (en milliers) », nous précise le développeur.
Pour ceux qui voudraient savoir comment se place leur processeur par rapport à d'autres, vous pouvez sélectionner les résultats parmi une dizaine de modèles. Vous pourrez aussi voir le gain en pourcentage par rapport à un score sélectionné comme référence. De plus, une option « Stress CPU » est proposée. Elle fera fonctionner le processeur à 100 % en exploitant le mode Multi-thread en continu.
Franck Delattre nous précise que le bench CPU est actuellement en phase de bêta. Il sera renforcé sous peu par de nouvelles données dans la base de résultats. Une version GPU est prévue. Ici, ce sera un rendu de la heightmap générée par le CPU qui sera effectué. Un portage sous Android est aussi attendu.
Le site affichant validation, records et statistiques est repensé
Dernier point, et non des moindres : la validation. 10 ans après sa création, celle-ci est toujours hébergée par nos amis de Canard PC mais le site a été totalement repensé, tant au niveau de son look que de son ergonomie. On retrouve trois pages : celle avec les records, les statistiques et les regroupements par compte.
Il y a bien entendu les records généraux par fréquence, ceux spécifiques à AMD ou Intel, à telle ou telle architecture ou concernant la mémoire. Pour les statistiques, il sera aussi bien question d'une carte mondiale avec le nombre de validations sur les trois derniers mois, le nombre de cœurs, l'évolution du côté du fabricant de la machine ou la capacité de mémoire. D'autres chiffres arriveront par la suite concernant les composants les plus populaires.
Le processus de validation lui-même reste possible de manière automatique ou hors-ligne à travers le fichier CVF. « La validation classique est maintenant effectuée sous charge CPU, ce qui nous donne des informations plus pertinentes en termes de fréquences, de tension et de température. Car nous avions énormément de validations en idle, ce qui fausse les statitistiques », nous explique Franck Delattre qui rajoute que cela permet d'éviter les « Suicide runs », mais aussi de déporter ce genre de cas vers le mode XOC précédemment évoqué.