Konami a annoncé hier ses résultats pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2015-2016. L'éditeur nippon commence plutôt bien son année, et ne doit ses bons résultats qu'à sa branche Digital Entertainment, dédiée au jeu vidéo.
Tout va bien chez Konami en ce moment, tout du moins au niveau financier. L'éditeur japonais a affiché au premier trimestre un chiffre d'affaires en légère hausse, passant de 48,6 milliards de yens (357 millions d'euros) à 51,2 milliards (376 millions d'euros, pendant que son bénéfice net a fait plus que doubler pour atteindre 4,28 milliards de yens (31,4 millions d'euros).
Le jeu vidéo reste au cœur de la stratégie de Konami
Cette progression, Konami ne la doit qu'à une seule de ses branches : Digital entertaiment, qui regroupe toutes les activités ayant trait à l'édition de jeux vidéo. C'est en effet la seule qui a affiché une hausse de ses revenus, avec + 17 % à 23,8 milliards de yens (174 millions d'euros). et de son bénéfice opérationnel qui a bondi de 78 % pour atteindre 6,45 milliards de yens (47,3 millions d'euros)
Ces bons résultats, Konami ne les attribue qu'aux performances de deux jeux sur mobiles : Jikkyou Pawafuru Puroyakyu, dont vous n'avez surement jamais entendu parler, et PES Club Manager. Côté consoles, l'éditeur parle seulement de ventes solides pour Star Wars Force Collection et PES Collection.
La branche Health & Fitness, qui concerne les salles de sport de Konami, a quant à elle vu son CA reculer de 2,5 points à 17,6 milliards de yens (129 millions d'euros), pendant que son bénéfice opérationnel doublait pour atteindre la maigre somme de 453 millions de yens (3,9 millions d'euros).
Des méthodes musclées qui font débat
Quelques jours avant l'annonce de ces résultats, Konami a surtout fait parler de lui pour ses méthodes de management assez musclées vis-à-vis des employés travaillant dans l'univers vidéoludique. Un article de la revue japonaise Nikkei, traduit par Kotaku, décrit en effet certaines situations assez surprenantes.
Lorsqu'un employé quitte par exemple son poste pour sa pause de midi et revient en retard, son nom est annoncé au travers des hauts parleurs situés dans les bureaux. Dans certains départements, notamment chez Kojima Productions, les ordinateurs ne sont pas connectés à Internet et ne peuvent que se connecter à un réseau interne. Certains développeurs ont vu leur poste reclassé à des tâches subalternes telles que celui d'agents de sécurité ou de personnel de nettoyage, et cela ne concerne pas que des employés peu expérimentés. Une sorte de mise au placard décuplée.
Par ailleurs, ce genre de punition se produirait également lorsque des employés « likent » les billets d'anciens collègues annonçant leur départ de l'entreprise. Avec de telles méthodes, on peut facilement imaginer de quel ordre peuvent être les désaccords entre Hideo Kojima et sa direction.