700  MHz : un décret définit les modalités de paiement pour les opérateurs

700 MHz : un décret définit les modalités de paiement pour les opérateurs

Quatre parts, mais pas version Obelix

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Sébastien Gavois

Publié dans

Société numérique

05/08/2015 3 minutes
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700  MHz : un décret définit les modalités de paiement pour les opérateurs

Après un avis favorable de l'ARCEP, le gouvernement vient de publier un décret afin de définir comment les opérateurs devront s'acquitter de leurs redevances pour l'utilisation de la bande des 700 MHz.

Alors que les enchères pour la mise en vente des fréquences de 700 MHz aux opérateurs sont toujours prévues pour la fin de l'année, les annonces se multiplient pour que tout soit en place le jour J. Ainsi, l'ARCEP dévoilait mi-juin les modalités d'attribution, validé deux semaines plus tard par un décret du gouvernement. Plus récemment, le régulateur publiait son contrat-type qui sera proposé aux opérateurs qui auront gagné des enchères.

Des enchères payables en quatre fois, sur quatre ans

Aujourd'hui, c'est un décret qui vient définir précisément les modalités de paiement de la redevance par les opérateurs. Comme prévu, il est question d'une part fixe, qui correspond « au montant que le titulaire de l'autorisation se sera engagé à verser lors de la procédure de sélection », exigible en quatre fois sur quatre ans. La première dès l'attribution des fréquences, les trois suivantes à date anniversaire.

Dans son avis du 2 juillet, le régulateur notait que « la répartition entre ces quatre échéances de paiement n'est pas précisée dans le projet de décret », ce dont le gouvernement a pris note puisque dans la version définitive du décret il est question de « quatre parts égales sur quatre ans ». Si les enchères se terminent fin 2015, cela veut dire que le dernier paiement interviendra fin 2019, soit quelques mois seulement après que la dernière zone de la France soit libérée pour les opérateurs.

Une part variable correspondant à 1 % du CA

D'un autre côté, on trouve une part variable « égale à 1% du montant total du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de l'année au titre de laquelle les fréquences sont utilisées, qui sera versée annuellement. Un acompte provisionnel déterminé à partir du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de l'année précédente est versé avant le 30 juin de l'année en cours ».

Le régulateur note de son côté que les « modalités de calcul et de paiement de la part variable de la redevance identiques à celles qui prévalent pour l'usage des bandes 800 MHz, 900 MHz, 1 800 MHz et 2,6 GHz » et il « accueille favorablement cet effort d'harmonisation ».

L'ARCEP rappelle par contre que les modalités de calcul de la bande des 2,1 GHz restent différentes. Dans son avis, il avait demandé  que, « en cohérence avec les objectifs gouvernementaux de simplification administrative et de modernisation de l'action publique, l'ARCEP propose donc que le régime de redevance de la bande 2,1 GHz soit harmonisé avec celui des autres bandes, au bénéfice des entreprises et des services de l'État concernés ». Le décret publié aujourd'hui, et qui entrera donc en vigueur demain, n'en fait pas mention. 

Écrit par Sébastien Gavois

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Des enchères payables en quatre fois, sur quatre ans

Une part variable correspondant à 1 % du CA

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Commentaires (15)


chiffre d’affaire de la branche de communication française, ou celui du groupe ?

 

 (a priori le premier, mais sais t’on jamais)


ca va etre une grosse optimisation fiscale ca pour reduire le cout de la license :)


Les fréquences, le nerf de la guerre pour la téléphonie mobile.

 


Payable en quatre an. Ces enchères risque de monter très haut.








Northernlights a écrit :



chiffre d’affaire de la branche de communication française, ou celui du groupe ?

 

 (a priori le premier, mais sais t’on jamais)



Le chiffre d’affaires réseau mobile en France métropolitaine. Donc ce qui est fixe est exclus, et tout ce qui est lié à de la vente de biens ou de services annexes (vente de smartphones, assurances, contrats spécifiques avec des acteurs privés, …) n’est pas pris en compte.

 A noter que les opérateurs au final payent une redevance de 1% au total, quel que soit le nombre et la largeur de fréquences dont ils disposent.



Pas dit, Bouygues n’a pas vraiment besoin de fréquences, et SFR n’a pas  plus que ça envie de mettre la main au portefeuille (après peut être que son manque de déploiement est pour économiser et récupérer ces fréquences, mais je n’y crois pas trop…  



  Il n’y a qu’Orange qui est forcé par l’Etat de mettre 1Milliard sur la table, et Free pour d’autres raisons.


J’ai jamais compris pourquoi l’usage de ces fréquences était payant. Parce qu’au final, c’est le consommateur qui paie… C’est un impôt qui vient s’ajouter aux autres déjà nombreux et en plus on ajoute 20% de TVA par dessus.


Donc tu as compris. C’est un impôt indirecte oui.


Parce qu’en France, l’utilisation du domaine public est payant. Ce qui en soit n’est pas choquant, ces entreprise gagnent de l’argent avec “notre bien” ! Ce qui est contestable c’est le mode de facturation et son montant …..








count0 a écrit :



J’ai jamais compris pourquoi l’usage de ces fréquences était payant. Parce qu’au final, c’est le consommateur qui paie… C’est un impôt qui vient s’ajouter aux autres déjà nombreux et en plus on ajoute 20% de TVA par dessus.





La réponse est dans la question…



Au lieu de faire payer chaque utilisateur directement, ont fait payer les opérateurs, qui considèrent ça comme un coût direct. Et aussi une valeur (un actif).

Et puis en passant, un impôt même indirect c’est utile hein, faut pas crier au scandale si on paye pour utiliser un tel réseau.





wheelman a écrit :



Parce qu’en France, l’utilisation du domaine public est payant. Ce qui en soit n’est pas choquant, ces entreprise gagnent de l’argent avec “notre bien” ! Ce qui est contestable c’est le mode de facturation et son montant …..





+1, ça paraît normal que l’on paye pour le domaine public.



si tu prends la chaine de bout en bout, c’est toujours au final les gens qui payent :)

une personne morale n’a pas de besoins vitaux à satisfaire : se loger, manger, s’habiller, communiquer, se divertir …

&nbsp;tu peux extrapoler ça aussi à la pub par ex : c’est toi qui finance toutes les campagnes des produits que tu achètes, et par ricochet, tu finances la TV, le foot, les J.O., les salons pro comme le CES ou le MWC <img data-src=" />


Et après on nous fait du cinéma du genre : “oui écoutez, nous avons du mal à passer sous la barre des 3% de déficit”…


Pas sûr qu’elles gagnent de l’argent justement. C’est pour cela que le gouvernement préfère taxer le chiffre d’affaires plutôt que le bénéfice. Cela dit, le bénéfice est déjà taxé par l’impôt sur les sociétés.



Licences (fixe + variable), impôt sur les sociétés, taxe sur les pylônes, copie privée pour les box, tva… La téléphonie mobile est en train de rejoindre l’essence et les clopes.


C’est sans doute sur la rétribution systématique de l’usage du domaine public que nous ne sommes pas d’accord.

&nbsp;Si cette usage profite au final au plus grand nombre, et qu’il ne demande pas obligatoirement d’investissement de la part des&nbsp;services publiques, il n’y a pas lieu de procéder à taxation.


Si ces entreprises ne gagnaient pas beaucoup d’argent, Numéricable n’arriverait pas à lever autant de fonds pour monter son empire, Free ne se serait pas lancer dans ce business et Bouygues aurait revendu depuis longtemps …… Quand à l’état, il ne crache pas sur les dividendes d’Orange !!! &nbsp;