Alors que les ballons Loon de Google se préparent à proposer une connexion Internet au Sri Lanka, Facebook présente son drone Aquila et explique ses avancées en termes de connexion laser. Deux projets avec un but commun : proposer un accès au Net au plus grand nombre.
Proposer une connexion à Internet aux personnes qui ne disposent actuellement d'aucun moyen d'y parvenir est l'ambitieux projet que se sont lancé deux géants du Net que sont Facebook et Google. Après plusieurs mois d'attente, les premiers résultats sont visibles pour les deux protagonistes.
Les ballons de Google se déploient au Sri Lanka
La société de Mark Zuckerberg propose depuis plusieurs années son initiative Internet.org dans certains pays du monde (voir cette actualité pour tous les détails), mais elle nécessite de disposer d'une connexion 3G pour fonctionner. De son côté, la firme de Mountain View dévoilait son projet Loon en juin 2013 afin de connecter des zones qui ne disposent d'aucune couverture, et trouvait même un partenaire de poids fin 2014 : le Centre national d'études spatiales (CNES).
Une nouvelle étape vient d'être franchie puisque le Sri Lanka annonce officiellement « être le premier pays à avoir accès à Internet avec Google Loon ». Il est question de « couvrir l'ensemble du pays avec une connexion Internet haute vitesse abordable », mais sans plus de détails sur les débits proposés ainsi que sur les tarifs. Un premier lancement qu'il sera intéressant de suivre de près.
L'aile volante de Facebook prend son envol
Dans le même temps, Facebook annonce qu'il a terminé la construction de son premier drone Aquila, à taille réelle. Il prend la forme d'une aile volante avec quatre moteurs à hélices sur le devant. La société précise que son envergure est plus grande que celle d'une aile d'avion, tout en étant moins lourde qu'une voiture. Pour arriver à ce résultat, la fibre de carbone a largement été utilisée.
Le réseau social annonce que son drone volera en effectuant des cercles à une altitude comprise entre 18 et 27 km, au-dessus du trafic aérien donc et à peu près au même niveau que les ballons de Google (environ 20 km d'altitude). L'appareil sera en partie alimenté grâce à l'énergie solaire, avec une autonomie « pouvant atteindre trois mois ». Facebook n'indique pas ce qui se passera une fois ce délai dépassé.
Afin d'établir une connexion entre ses drones et la Terre, la société travaille également sur une connexion laser d'un nouveau genre. Ses équipes californiennes « ont conçu et testé en laboratoire un laser capable de délivrer des données à des dizaines de Gb par seconde vers une cible de la taille d'une pièce de 1 cent, à une distance de 16 km », soit à peu de chose près l'altitude la plus basse des drones. Maintenant que les tests en laboratoires sont concluants, les essais pratiques ont commencé ajoute Facebook.
Si l'approche entre Google et Facebook est différente, l'un préférant des ballons-sondes qui se déplacent grâce aux vents alors que l'autre mise sur les drones solaires, le principe reste le même : établir un maillage au-dessus d'une zone donnée afin de proposer un accès à Internet. Pour le moment Google à l'avantage de proposer sa solution commercialement, ce qui devrait probablement pousser Facebook à faire de même dès que possible.